Statistiques annuelles sur les transplantations d’organes au Canada, 2011 à 2020

• Le taux de donneurs décédés au Canada s’élevait en 2020 à 19,2 donneurs par million d’habitants. Bien qu’il s’agisse d’une baisse de 12 % par rapport à 2019 (probablement en raison de la pandémie), c’est 28 % de plus qu’en 2011.
• En 2020, le taux de donneurs vivants au Canada en 2020 s’élevait à 12,9 par million d’habitants, ce qui représentait une diminution de 21 % par rapport à 2019 (probablement en raison de la pandémie) et le taux le plus bas depuis 10 ans.
• Toujours en 2020, un total de 2 594 transplantations d’organes pleins ont été pratiquées au Canada. C’est 14 % de moins qu’en 2019 (probablement en raison de la pandémie), mais globalement, 22 % de plus qu’en 2011.
• En 2020, au total, 41 670 Canadiens (Québec exclu) étaient au STIR, soit 31 % de plus qu’en 2011.

En 2020 seulement, 208 personnes par million d’habitants ont commencé un traitement pour l’insuffisance rénale parce qu’elles en étaient au stade terminal (STIR), soit une hausse de 16 % par rapport à 2011. Voici les changements observés dans le traitement du STIR depuis 10 ans (Québec exclu) :

• La proportion de patients en orientation tardive — c’est-à-dire qui ont commencé leur dialyse moins de 90 jours après avoir consulté un néphrologue — a diminué de 16 %, passant de 30 % en 2011 à 25 % en 2020.
• Le panorama du traitement initial du STIR a également changé de 2011 à 2020 : la dialyse à domicile a affiché une hausse de 33 %, la dialyse à l’hôpital, une baisse de 7 % et la transplantation sans dialyse préalable, une baisse de 17 %. Il se peut que la pandémie de COVID-19 ait eu des répercussions sur les options de traitement (voir ci-dessous pour en savoir plus).
• Les patients adultes (18 ans et plus) ont attendu moins longtemps pour une transplantation rénale provenant d’un donneur décédé, la durée moyenne de dialyse avant la transplantation ayant diminué de 8 % (à l’exclusion des transplantations sans dialyse préalable).
  • En 2020, les patients adultes ont passé en moyenne 3,9 années en dialyse avant de recevoir un rein de donneur décédé et 1,5 année avant de recevoir un rein de donneur vivant (à l’exclusion des transplantations sans dialyse préalable).
• Selon les données de 2020, 83 % des greffons de donneurs décédés et 90 % des greffons de donneurs vivants ont survécu au moins 5 ans, des proportions qui n’ont pas vraiment changé par rapport à 2011 (taux de survie de 82 % et 90 %, respectivement).

Les statistiques sur le STIR n’incluent actuellement pas le Québec en raison d’une sous-déclaration depuis 2011, mais ce dernier a recommencé à soumettre des données sur la dialyse au RCITO à la fin de 2020 et sera inclus dans les prochains rapports du registre.

La transplantation offre une meilleure qualité de vie et un taux de survie accru aux patients qui se trouvent au stade terminal de l’insuffisance organique. La transplantation ne peut avoir lieu que s’il y a don d’organe, et le Canada s’améliore constamment sur ce plan. Mais malgré cette hausse des dons, la demande de transplantations continue néanmoins de dépasser l’offre d’organes donnés, ce qui se traduit par une longue attente pour les patients au stade terminal de l’insuffisance organique.

Tableau 1 Nombre de donneurs, selon le type et l’année, Canada, 2011 à 2020

Remarques
* La pandémie de COVID-19 a eu un effet sur les dons, tout particulièrement de personnes vivantes (voir ci-dessous pour en savoir plus).
^† Les données du Québec pour les dons de personnes vivantes apparentées et non apparentées ne sont pas incluses en raison d’une sous-déclaration de 2012 à 2020; le total des dons de personnes vivantes inclut toutefois les données du Québec.
N: nombre.
Source
Registre canadien des insuffisances et des transplantations d’organes, 2021, Institut canadien d’information sur la santé.

Tableau 2 État des listes d’attente de transplantation d’organe plein pour adultes et enfants au Canada en date du 31 décembre 2020

Remarques
* Inclut les transplantations de rein unique et en bloc.
^† Inclut les transplantations du pancréas entier, d’îlots et de segments pancréatiques ainsi que les transplantations combinées rein-pancréas.
‡ Inclut les transplantations d’intestins et transplantations combinées.
N: nombre.
Ce tableau contient des données agrégées à l’échelle nationale (telles que présentées dans le Rapport électronique du RCITO); celles-ci peuvent ne pas correspondre aux données au niveau des enregistrements présentées dans les tableaux de données complémentaires.
Source
Registre canadien des insuffisances et des transplantations d’organes, 2021, Institut canadien d’information sur la santé.

La pandémie de COVID-19 a exercé une pression sans précédent sur les systèmes de santé au Canada et ailleurs dans le monde. Les priorités et ressources ont donc dû être adaptées pour répondre à l’afflux de patients gravement malades de la COVID-19, ce qui a eu des répercussions sur les programmes de dons et de transplantations d’organes au Canada (comme une baisse générale du nombre de dons et le report de la plupart des transplantations de rein de donneurs vivants Référence 11.

Dialyse

• La dialyse à domicile a enregistré une augmentation de 6 % de 2019 à 2020 (Québec exclu).

Don d’organes

• De 2019 à 2020, le nombre total de dons d’organes a diminué de 15 % à l’échelle du pays.
  • Le nombre de dons après décès cardiocirculatoire au Canada a baissé de 20 % et le nombre de dons après diagnostic de décès neurologique, de 7 %.
  • Les dons de personnes vivantes non apparentées ont chuté de 29 % et ceux de personnes vivantes apparentées, de 10 % (Québec exclu).

Transplantation d’organes

• Au Canada, le nombre de transplantations d’organes a diminué de 14 % de 2019 à 2020.
• Le nombre de transplantations sans dialyse préalable a baissé de 18 % au cours de la même période (Québec exclu).

Tableau 3 Variation du nombre de transplantations d’organes pleins au Canada (Québec exclu) de 2019 à 2020

Remarques
* Inclut les transplantations de rein unique et en bloc.
^† Inclut les transplantations du pancréas entier, d’îlots et de segments pancréatiques ainsi que les transplantations combinées rein-pancréas
‡ Inclut les transplantations d’intestins et transplantations combinées.
N: nombre.
Ce tableau contient des données agrégées à l’échelle nationale (telles que présentées dans le Rapport électronique du RCITO); celles-ci peuvent ne pas correspondre aux données au niveau des enregistrements présentées dans les tableaux de données complémentaires.
Source
Registre canadien des insuffisances et des transplantations d’organes, 2021, Institut canadien d’information sur la santé.

Le nombre de dons et de transplantations d’organes fluctue régulièrement, et les tendances observées ne sont pas toutes attribuables à la pandémie Référence 11. Toutefois, beaucoup étaient en augmentation constante (y compris le nombre de dons après un diagnostic de décès neurologique et après un décès cardiocirculatoire, et le nombre de transplantations pulmonaires et rénales) les 10 dernières années précédant l’arrivée de la pandémie au Canada au début de 2020.

Le stade terminal de l’insuffisance organique est une réalité complexe. Les options de traitement ainsi que les pratiques et processus de don d’organes évoluent constamment en vue de meilleurs résultats. En recueillant des données et en produisant des rapports de manière continue et systématique, le RCITO peut aider les décideurs à surveiller la performance des systèmes et à y apporter des améliorations.

• Registre canadien des insuffisances et des transplantations d’organes (RCITO)
• Transplantations d’organes au Canada : statistiques annuelles du RCITO, 2021
• Rapport électronique sur les statistiques relatives aux transplantations, aux listes d’attente et aux donneurs (juillet 2021)
• Documentation sur la qualité des données à l’intention des utilisateurs : Registre canadien des insuffisances et des transplantations d’organes, données de 2011 à 2020
• Rapports archivés