Les soins offerts dans la collectivité entraînent de légères améliorations dans l’accès des Canadiens aux soins palliatifs

De nouvelles données de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) révèlent que 58 % des Canadiens décédés en 2021-2022 ont reçu des soins palliatifs contre seulement 52 % en 2016-2017. Le rapport publié aujourd’hui par l’ICIS — Accès aux soins palliatifs au Canada, 2023 — mesure les progrès réalisés dans l’amélioration de l’accès des Canadiens aux soins palliatifs et s’inscrit dans la continuité du rapport de 2018 sur le même sujet.

Les soins palliatifs comprennent une variété de services de gestion des symptômes, de soulagement de la douleur et de soutien psychologique, social, émotionnel, spirituel et pratique. Le rapport révèle ce qui suit :

• Parmi les personnes ayant reçu certains soins palliatifs, 61 % les avaient reçus à l’hôpital seulement, et 36 % à domicile.
• Les personnes âgées de 65 à 84 ans au moment de leur décès étaient les plus susceptibles de recevoir des soins palliatifs, suivies de celles de 19 à 64 ans. Les Canadiens décédés à 85 ans et plus étaient moins susceptibles que les autres de recevoir des soins palliatifs.
• Le cancer était l’affection la plus susceptible de permettre aux patients d’avoir accès à des soins palliatifs (77 %), alors que les patients atteints de démence étaient les moins susceptibles de recevoir des soins palliatifs dans la dernière année de leur vie (39 %).

Les soins palliatifs aident les patients atteints d’une maladie réduisant l’espérance de vie à rester à la maison le plus longtemps possible. En fait, de nombreux sondages provinciaux et nationaux ont révélé que, s’ils avaient le choix, la plupart des Canadiens préféreraient mourir chez eux. Ainsi, en 2021-2022, 13 % des Canadiens décédés sont morts chez eux en recevant des soins palliatifs Il s’agit d’une hausse par rapport aux 7 % rapportés en 2016-2017. Les patients qui bénéficiaient du soutien des services de soins palliatifs à domicile ont, en moyenne, passé moins de jours à l’hôpital au cours de leur dernière année de vie que ceux qui ont reçu des soins palliatifs uniquement à l’hôpital (18 jours contre 28, respectivement).

« Les progrès réalisés dans l’accès des Canadiens aux soins palliatifs sont certes encourageants, mais il nous faudra de meilleures données pour obtenir un portrait plus complet des obstacles auxquels ils se butent, selon Tracy Johnson, directrice de l’analytique du système de santé à l’ICIS. Pour mieux comprendre si les Canadiens jouissent d’un accès équitable aux soins palliatifs, il nous faut déterminer quels soins palliatifs les patients devraient recevoir et vérifier, à l’échelle du pays, s’ils les reçoivent bien, selon leur âge et leur maladie. »

« Lorsque les gens peuvent bénéficier de soins palliatifs, leur qualité de vie s’en trouve grandement améliorée. Malheureusement, tous n’y ont pas accès, surtout s’ils souffrent d’une maladie autre que le cancer, s’ils vivent dans une zone rurale dépourvue de services ou si aucun lit n’est disponible, précise Laurel Gillespie, PDG de l’Association canadienne des soins palliatifs. Une attente d’un mois pour un lit en soins spécialisés ou en maison de soins palliatifs peut paraître raisonnable, mais pour une personne qui n’a plus que quelques semaines à vivre et pour sa famille, c’est une attente angoissante dans l’espoir qu’il ne sera pas trop tard. »

Les données du rapport de 2023 proviennent de l’Ontario, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et du Yukon; les données du rapport de 2018 proviennent de l’Ontario et de l’Alberta. Les résultats pour ces provinces et territoires servent de mesures d’approximation pour l’ensemble du Canada.