Des milliers de Canadiens sont hospitalisés ou décèdent en raison de blessures auto-infligées chaque année

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Cette page aborde le suicide et les blessures auto-infligées. Si vous avez besoin d’aide, les ressources suivantes sont disponibles en tout temps :

Notre analyse démontre que près de 25 000 Canadiens se sont suicidés ou ont été hospitalisés en raison de blessures auto-infligées en 2018-2019. Ce nombre représente près de 70 événements de blessures auto-infligées par jour.

Sans égard à l’intention de suicide, les gestes d’automutilation traduisent une profonde détresse. En analysant le nombre de décès et d’hospitalisations en raison de blessures auto-infligées, et en reconnaissant les personnes les plus susceptibles de s’infliger des blessures, il est possible d’orienter les initiatives de prévention et d’améliorer les services de santé mentale en milieu communautaire. — Tracy Johnson, directrice, Analyse du système de santé et Questions émergentes

Faits et figures sur les blessures auto-infligées

Un taux élevé de séjours à l’hôpital et de décès en raison de blessures auto-infligées peut signaler un manque de soins, de soutien communautaire et de traitements appropriés en santé mentale ou en toxicomanie.

De nombreux facteurs peuvent influer sur le taux de séjours à l’hôpital et de décès en raison de blessures auto-infligées :

  • l’accès en temps opportun à des services communautaires
  • la stigmatisation et les perceptions culturelles
  • les variations au chapitre des pratiques médicales entre les provinces et les territoires

Le taux d’hospitalisations en raison de blessures auto-infligées était plus élevé chez les femmes dans la plupart des groupes d’âge; le taux le plus élevé a été observé chez les jeunes femmes. Chez les personnes de 10 à 24 ans, les taux étaient 3 fois plus élevés pour les femmes que pour les hommes.

Le portrait est toutefois différent en ce qui concerne les décès en raison de blessures auto-infligées : le taux de suicide était plus élevé chez les hommes, et le taux le plus élevé a été observé dans le groupe des 45 à 64 ans.


Le taux de séjours à l’hôpital était 2 fois plus élevé chez les Canadiens qui vivent dans les quartiers au revenu le plus faible que chez ceux qui vivent dans les quartiers au revenu le plus élevé.

Le taux d’hospitalisations en raison de blessures auto-infligées était plus élevé chez les personnes vivant en région rurale ou éloignée que chez les personnes vivant en région urbaine. Cela s’explique entre autres par la disponibilité réduite des services communautaires en milieu rural.

L’impact de la COVID-19 sur la santé mentale et la toxicomanie

Les données recueillies dans le cadre de cette analyse précèdent la pandémie de COVID-19, et l’impact de la pandémie sur la santé mentale n’est pas encore pleinement connu. Nos dernières données établissent le cadre de référence à partir duquel les progrès réalisés pourront être évalués au fil du temps, y compris sur le plan de l’accès des Canadiens à des services en santé mentale et en toxicomanie en temps opportun.

Ressource connexe

Comment citer ce contenu :

Institut canadien d’information sur la santé. Des milliers de Canadiens sont hospitalisés ou décèdent en raison de blessures auto-infligées chaque année. Consulté le 18 mars 2024.

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