CIHI Logo

Équité des soins du diabète : regard sur l’amputation du membre inférieur

Équité des soins du diabète : regard sur l’amputation du membre inférieur ggagnon

Le 26 septembre 2024 — Le diabète figure parmi les maladies chroniques les plus courantes chez les adultes canadiens, et les chiffres ne font qu’augmenter. Les amputations du membre inférieur liées au diabète sont utilisées comme mesure de la qualité des soins du diabète et de l’accès à ceux-ci, car un taux élevé révèle des besoins insatisfaits en matière de soins. Les données probantes relatives aux inégalités indiquent que les amputations touchent de manière disproportionnelle certaines populations du Canada.

Amputation du membre inférieur 

Découvrez comment les amputations du membre inférieur évitables révèlent une possibilité d’améliorer les soins du diabète et de réduire les coûts pour les systèmes de santé

Consulter la page Amputation du membre inférieur

Inégalités

Apprenez comment les populations méritant l’équité, comme celles qui vivent dans les quartiers à faible revenu et les régions rurales ou éloignées, sont disproportionnellement touchées par les amputations du membre inférieur.

Consulter la page Inégalités

Améliorer l’équité

Apprenez-en plus sur les possibilités de réduire le risque associé au diabète et à ses complications en examinant les obstacles auxquels se heurtent les personnes dont l’état de santé décline jusqu’à l’amputation. 

Consulter la page Améliorer l’équité

Variations au Canada

Découvrez les répercussions des amputations du membre inférieur liées au diabète pour les systèmes de santé des provinces et territoires du Canada. 

Consulter la page Variations au Canada

Remerciements

L’ICIS tient à remercier les personnes et les organismes ci-dessous pour leur contribution à la production du rapport Équité des soins du diabète : regard sur l’amputation du membre inférieur. Veuillez noter que les analyses et les constatations présentées dans ce rapport ne reflètent pas nécessairement les opinions des personnes ou des organismes mentionnés ci-dessous.

Nous souhaitons aussi saluer la mémoire de Matt Anderson pour son dévouement et tous les efforts qu’il a consacrés à promouvoir l’amélioration des soins du pied diabétique au Canada. Nous sommes reconnaissants envers les membres de sa famille qui nous ont raconté son expérience de patient atteint d’ulcères du pied diabétique dans le système de santé. L’histoire de Matt est décrite dans le cadre de l’initiative Our Voices, Our Stories, dirigée par Idevania Costa, professeure agrégée, École des sciences infirmières, Université Lakehead, et financée par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) en partenariat avec l’Université Lakehead et Wounds Canada.

  • Zaina Albalawi, Université Memorial de Terre-Neuve
  • Irmajean Bajnok, Wounds Canada
  • Mariam Botros, Wounds Canada
  • Charles de Mestral, Unity Health Toronto
  • Louise McRae, Agence de la santé publique du Canada
  • Cynthia Robitaille, Agence de la santé publique du Canada
  • Baiju Shah, Centre des sciences de la santé Sunnybrook

Examiner les amputations du membre inférieur liées au diabète sous l’angle de l’équité

Examiner les amputations du membre inférieur liées au diabète sous l’angle de l’équité ggagnon

Le 26 septembre 2024 — La Loi relative au cadre national sur le diabète de 2021 appelait à élargir la collecte de données et la production de rapports sur les indicateurs associés au diabète, avec une emphase sur les iniquités en santé Référence1 Référence2. Une surveillance continue est essentielle, car le nombre de personnes atteintes de diabète au Canada continue de croître et les intervenants des systèmes de santé se démènent pour répondre aux besoins de la population en matière de soins. 

Méthode analytique

Le diabète est responsable d’environ les 2 tiers des amputations du membre inférieur au CanadaRéférence3. Fondé sur des données pancanadiennes couvrant les exercices de 2020-2021 à 2022-2023, ce rapport examine l’équité dans les soins du diabète, plus particulièrement les amputations du membre inférieur (c.-à-d. les amputations de la jambe, de la cheville, du pied ou de l’orteil).

Généralement évitables, les amputations du membre inférieur liées au diabète coûtent cher aux systèmes de santé et à la société. Les bases de données hospitalières de l’ICIS contiennent des données facilement accessibles sur ces interventions qui permettent de produire des rapports à l’échelle nationale, provinciale ou territoriale. Dans la présente analyse, nous avons inclus les amputations de patients ayant reçu un diagnostic de diabète, mais avons exclu les amputations liées à un traumatisme ou à un cancer et les diagnostics associés à un diabète gestationnel.

Chez les diabétiques, les amputations du membre inférieur sont souvent précédées d’ulcères ou de plaies infectées au pied. Dans notre analyse, nous nous sommes aussi penchés sur les hospitalisations qui incluaient des soins pour une gangrène, une infection ou un ulcère lié au diabète touchant le membre inférieur, mais pas d’amputation.

Selon des données probantes, les amputations liées au diabète touchent disproportionnellement les populations méritant l’équitéRéférence4 Référence5 Référence6. Notre analyse a révélé des inégalités selon divers facteurs : l’âge; le sexe ou le genre inscrit (ici appelé « sexe »); les mesures du revenu du quartier, du taux d’achèvement des études secondaires et de la défavorisation sociale; la ruralité ou l’éloignement, tels qu’ils sont déterminés par le code postal du lieu de résidence des patients.

Pour comparer les populations, nous avons essentiellement calculé les taux normalisés selon l’âge par rapport à la population totale. Afin de comparer l’impact de la prévalence du diabète à celui de la gestion du diabète sur les taux d’amputations, nous avons également calculé les taux par rapport au nombre de personnes diabétiques (c.-à-d. la prévalence) à partir de sources de données administratives et de données d’enquête. 

Télécharger les notes méthodologiques (PDF)

Principales constatations

  • Chaque année, de 2020-2021 à 2022-2023, environ 7 720 hospitalisations pour des amputations du membre inférieur liées au diabète ont été recensées; 3 080 d’entre elles visaient la jambe. 23 500 hospitalisations liées au diabète pour le traitement d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère ont également été dénombrées.
  • Combinées, ces hospitalisations ont engendré des coûts d’à peu près 750 millions de dollars par année. Toutefois, ce montant ne représente qu’une partie des dépenses totales associées aux ulcères du pied diabétique et aux amputations liées au diabète pour les systèmes de santé.
  • Les patients qui ont subi une amputation de la jambe ont passé environ 19 jours à l’hôpital. Ces patients nécessitent souvent de nombreuses interventions durant leur séjour et courent un risque élevé d’être réadmis ou de décéder à l’hôpital. Ce type d’hospitalisation coûte cher : approximativement 47 000 $ par séjour.
  • Environ 43 % des amputations ont été pratiquées sur des personnes de 40 à 64 ans. 
  • Les hommes atteints de diabète étaient 2 à 3 fois plus susceptibles que les femmes de subir une amputation ou d’être hospitalisés en raison d’une complication touchant le membre inférieur. 
  • Les complications touchant le membre inférieur étaient également plus courantes chez les personnes vivant dans des quartiers à faible revenu, à faible taux d’achèvement des études secondaires et à taux de défavorisation sociale élevé, ainsi que chez celles qui vivaient dans des régions rurales ou éloignées. 
  • Les inégalités entre les groupes de population et la variation entre les provinces et territoires semblent liées à la prévention et à la gestion du diabète.

Ce que les systèmes de santé peuvent faire

Ces résultats mettent en lumière les avantages, pour les systèmes de santé et la société, de la prévention des amputations et des autres complications du diabète, particulièrement chez les populations méritant l’équité. Les systèmes de santé peuvent utiliser cette information pour appuyer les stratégies améliorant l’accès aux soins de première ligne et l’intervention précoce chez les patients à risque élevé de complications du diabète. 

Le document Cheminement de prévention et gestion des complications du pied diabétique de Wounds Canada décrit une approche fondée sur les risques ayant pour but de prévenir les ulcères et les amputations. Celle-ci commence par la détection et le dépistage précoces dans les milieux de soins de première ligne et se poursuit vers les services spécialisés de soins du pied et des plaiesRéférence7 Référence8. Des intervenants de partout au Canada, y compris Wounds Canada, ont demandé que l’accent soit mis sur la prévention, plus particulièrement la détection précoce ainsi que l’éducation adaptée aux besoins des populations et tenant compte des déterminants sociaux de la santé et de l’équité en santé. Grâce à des soins opportuns et efficaces, les cheminements de soins visent à réduire l’incidence de complications liées au diabète et à améliorer les résultats pour les patients.
 

Environ 80 % des amputations de la jambe liées au diabète pourraient être évitées grâce à des soins appropriés au bon moment. Le dépistage régulier des pieds permet de prévenir les plaies et devrait inclure un examen des pieds et le traitement des éléments à risque élevé, ce qui comprend éliminer les callosités, vérifier que les chaussures sont protectrices et discuter de la santé des pieds lorsqu’on vit avec le diabète. En cas de plaie, un accès rapide aux soins, idéalement multidisciplinaires, permet de sauver le membre. — Dr Charles de Mestral, chirurgien, Unity Health Toronto

Améliorer les données pour accroître l’équité

L’ICIS et d’autres organismes et intervenants à l’échelle nationale, provinciale et territoriale travaillent à moderniser et à relier les données pancanadiennes sur la santé. 

Des données pour la stratification de l’équité 

Des travaux ont été entrepris en vue de la réalisation d’une analyse en profondeur sur les inégalités dans les systèmes de santé qui permettra d’intégrer des données sociodémographiques dans les données sur les soins de santé, ou de relier ces 2 types de données. Par exemple, depuis avril 2022, les données fondées sur la race et l’identité autochtone (membre des Premières Nations, Inuit ou Métis) sont facultativement recueillies parmi les données sur les soins ambulatoires et les soins aux patients hospitalisés au CanadaRéférence9. L’ICIS s’est engagé à collaborer avec les peuples, collectivités, gouvernements et organismes des Premières Nations, inuits et métis afin de les aider à réaliser leurs priorités en matière de santé, de bien-être et de données, telles qu’ils les ont eux-mêmes définies. La collecte de données normalisées et exhaustives fait aussi partie de l’initiative sur les soins connectés de l’ICIS. 

Des données pour examiner l’accès à des soins de santé efficaces

Afin de réduire les iniquités liées aux complications à long terme du diabète, comme les amputations du membre inférieur, il faut comprendre où les obstacles et inégalités se manifestent dans la prévention et la gestion du diabète. Pour ce faire, des données récentes et désagrégées sur la qualité des soins de première ligne sont nécessaires. Par exemple, nous avons constaté un manque de données récentes sur la proportion de personnes ayant reçu un diagnostic de diabète qui subissent régulièrement un examen des piedsRéférence10.

L’Agence de la santé publique du Canada surveille le nombre de personnes diabétiques au Canada à l’aide des données soumises par les provinces et territoires au Système canadien de surveillance des maladies chroniques. Les investissements courants dans le Cadre sur le diabète au Canada amélioreront la surveillance de la maladie et les rapports produits à son sujet. La modernisation des données sur la main-d’œuvre de la santé par l’ICIS permettra aussi d’analyser les données selon le champ d’activité du dispensateur (p. ex. soins du diabète, soins liés à l’amputation, soins du pied). 

References

1.

Retour à la référence 1 dans le text

Agence de la santé publique du Canada. Cadre sur le diabète au Canada. Consulté le 28 mai 2024

2.

Retour à la référence 2 dans le text

Gouvernement du Canada. Loi relative au cadre national sur le diabète. Consulté le 31 mai 2024.

3.

Retour à la référence 3 dans le text

Imam B, et al. Incidence of lower limb amputation in Canada. Revue canadienne de santé publique. 2017.

4.

Retour à la référence 4 dans le text

Sharan R, et al. The association of homelessness with rates of diabetes complications: A population-based cohort study. Diabetes Care. 2023.

5.

Retour à la référence 5 dans le text

Shah BR, et al. Growing income-related disparities in cardiovascular hospitalizations among people with diabetes, 1995–2019: A population-based study. Diabetes Care. 2023.

6.

Retour à la référence 6 dans le text

Shah BR, et al. Peripheral arterial disease in Ontario First Nations people with diabetes: A longitudinal population-based cohort study. CMAJ Open. 2019.

7.

Retour à la référence 7 dans le text

Evans R, et al. A foot health pathway for people living with diabetes: Integrating a population health approach. Limb Preservation Journal. 2022.

8.

Retour à la référence 8 dans le text

Wounds Canada. Cheminement de prévention et gestion des complications du pied diabétique. 2022.

9.

Retour à la référence 9 dans le text

Institut canadien d’information sur la santé. Boîte à outils du modèle de données de référence de l’ICIS. 2022.

10.

Retour à la référence 10 dans le text

Patel J, et al. A scoping review of foot screening in adults with diabetes mellitus across Canada. Canadian Journal of Diabetes. 2022.

Les amputations témoignent de la possibilité d’améliorer les soins du diabète et de réduire les coûts pour les systèmes de santé

Les amputations témoignent de la possibilité d’améliorer les soins du diabète et de réduire les coûts pour les systèmes de santé ggagnon

Le 26 septembre 2024 — Les amputations du membre inférieur sont des complications à long terme possibles du diabète. Elles peuvent généralement être évitées grâce à une prévention et à une gestion efficaces de la maladie, ce qui comprend le respect des lignes directrices en matière de soins cliniques et la détection précoce des infections et ulcères du pied diabétique. Référence1 Référence2

Les besoins non satisfaits en matière de soins peuvent mener à l’amputation

Environ 3,7 millions de personnes (9,4 %) avaient reçu un diagnostic de diabète au Canada en 2020-2021, et au moins 2 % des adultes sont atteints de diabète non diagnostiquéRéférence3. Le nombre total de personnes diabétiques augmente en raison du vieillissement de la population et de l’incidence accrue de la maladieRéférence4.

Le risque qu’une personne atteinte de diabète développe un ulcère du pied au cours de sa vie est d’environ 15 à 25 %Référence5. Ainsi, on estime que 550 000 à 920 000 Canadiens diabétiques seront, dans une certaine mesure, victimes d’une complication touchant le pied au cours de leur vie, ce qui nécessitera des services spécialisés et augmentera les risques d’amputation du membre inférieur si leurs besoins en matière de soins ne sont pas satisfaitsRéférence5.

Parmi les conséquences possibles d’une amputation du membre inférieur figurent la perte fonctionnelle, la qualité de vie réduite, la dépression et un risque élevé de décès prématuréRéférence6 Référence7. Les amputations sont coûteuses pour les systèmes de santé et démontrent la possibilité d’améliorer la prestation des services et de réduire les risques de complications du diabèteRéférence8.

Trajectoire d’une personne diabétique jusqu’à amputation

Texte de remplacement

La trajectoire commence lorsque le diabète n’est pas diagnostiqué comme il le devrait ou lorsque les objectifs de soins ne sont pas atteints faute de services de soins de santé conformes aux lignes directrices et d’autogestion de la maladie. La glycémie, la cholestérolémie et la tension artérielle augmentent. Le tabagisme élève aussi les risques. Ces problèmes de santé peuvent porter atteinte aux nerfs (neuropathie) et réduire le débit sanguin dans les jambes et les pieds (maladie artérielle périphérique, ou MAP). La neuropathie entraîne une perte de sensation et une incapacité à détecter les coupures et autres blessures, tandis que la MAP nuit à la guérison. Sans soins appropriés et rapides, les callosités ou petites coupures au pied ou au bas des jambes peuvent devenir des ulcères douloureux, causer une gangrène (mort des tissus) ou s’infecter. Ces problèmes sont souvent récurrents et requièrent un accès rapide à des chaussures et services spécialisés. Si les besoins en matière de soins ne sont pas satisfaits, elles peuvent mener à l’amputation. Une fois qu’une complication touchant le membre inférieur survient (p. ex. un ulcère ou une amputation), le risque de récurrence est très élevé et le besoin de services spécialisés est constant. 

Sources
Armstrong DG, et al. Five year mortality and direct costs of care for people with diabetic foot complications are comparable to cancer. Journal of Foot and Ankle Research. 2020.
Botros M, et al.; Wounds Canada. Chapter 6: Best practice recommendations for the prevention and management of diabetic foot ulcers. In: Foundations of Best Practice for Skin and Wound Management. A supplement of Wound Care Canada. 2017.
de Mestral, et al. A population-based analysis of diabetes-related care measures, foot complications, and amputation during the COVID-19 pandemic in Ontario, Canada. JAMA Network Open. 2022.
International Working Group on the Diabetic Foot (IWGDF). IWGDF Guidelines on the Prevention and Management of Diabetes-Related Foot Disease. 2023

Environ 7 720 amputations par année sont liées au diabète

Selon les données de 2020-2021 à 2022-2023, environ 7 720 amputations du membre inférieur liées au diabète ont été effectuées chaque année chez les Canadiens de 18 ans et plus. De ce nombre, 3 080 hospitalisations étaient attribuables à une amputation de la jambe (c.-à-d. au-dessus de la cheville, ou amputation majeure), et 4 640 à une amputation de la cheville, du pied ou de l’orteil (c.-à-d. sous la cheville, ou amputation mineure) qui ne visait pas la jambe complète. Aux fins de la présente analyse, chaque hospitalisation a été associée à un seul résultat, selon la gravité. 

Les amputations de la jambe sont considérées comme les amputations du membre inférieur les plus graves et sont utilisées au Canada et ailleurs dans le monde pour surveiller la qualité des soins du diabète et produire des rapports à ce sujet dans les systèmes de santéRéférence9 Référence10 Référence11 Référence12 Référence13. De nombreuses études indiquent que jusqu’à 85 % des amputations de la jambe pourraient être évitéesRéférence2 Référence5.

Les amputations de la cheville, du pied et de l’orteil liées au diabète constituent également des conséquences indésirables et évitables des besoins non satisfaits en matière de soins de santé; elles précèdent ou accompagnent souvent l’amputation de la jambe. Dans certaines provinces et certains

territoires, le taux d’amputations sous la cheville a augmenté, ce qui peut refléter des changements dans les pratiques chirurgicales et les efforts faits pour préserver le membre (c.-à-d. effectuer une amputation du pied ou de l’orteil afin de prévenir une amputation de la jambe)Référence14 Référence15 Référence16.

Les patients ont d’autres problèmes de santé

Parmi les personnes amputées, 86 % avaient reçu un diagnostic de diabète et un diagnostic de maladie artérielle périphérique (MAP). La combinaison du diabète et de la MAP augmente les risques d’amputationRéférence14 Référence15. Le diabète était aussi parfois accompagné d’hypertension (39 % des amputations), d’une maladie rénale chronique (7 %) ou de la maladie pulmonaire obstructive chronique (4 %). Pour en savoir plus sur les caractéristiques des patients ainsi que sur les taux bruts et normalisés selon l’âge, consultez les tableaux de données accessibles à la page Télécharger les données. 

23 500 hospitalisations sont attribuables à la gangrène, aux infections et aux ulcères

Même lorsqu’elles ne se soldent pas par une amputation, les hospitalisations en raison d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère demeurent des résultats indésirables pour les personnes diabétiques. L’examen de ces hospitalisations permet d’en savoir plus sur le fardeau que les besoins non satisfaits en matière de soins aux personnes diabétiques représentent pour les systèmes de santé et la société. Notre analyse a révélé qu’environ 23 500 patients ont été hospitalisés chaque année en raison d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère lié au diabète touchant le membre inférieur, mais qu’ils n’ont pas subi d’amputation au cours de leur séjour. 

Dans ce rapport, nous désignons comme des complications du diabète touchant le membre inférieur les amputations du membre inférieur et les hospitalisations en raison d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère lié au diabète. 

Des coûts d’hospitalisation de plus de 750 millions de dollars par année 

Texte de remplacement

Chaque année de 2020-2021 à 2022-2023, il y a eu environ 31 220 hospitalisations pour des complications du diabète touchant le membre inférieur. Au total, ces hospitalisations ont coûté 750 millions de dollars par année, excluant les coûts des médecins et de la réadaptation ainsi que les autres dépenses. Ce montant ne reflète donc qu’une fraction des coûts totaux de ces complications pour les systèmes de santé.

23 500 hospitalisations en raison d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère au membre inférieur n’ont pas impliqué d’amputation. Ces séjours à l’hôpital ont coûté en moyenne 21 000 $. Les 4 640 hospitalisations comprenant une amputation de la cheville, du pied ou de l’orteil ont coûté en moyenne 23 000 $. Les 3 080 hospitalisations incluant une amputation de la jambe — dont jusqu’à 85 % sont évitables — ont coûté en moyenne 47 000 $. C’est 4 fois le coût d’une arthroplastie du genou ou de la hanche.

La plupart des patients ont besoin de soins constants, par exemple des soins de réadaptation et des prothèses. De plus, leur risque de réadmission à l’hôpital et de décès est élevé. 

Sources
Base de données sur les congés des patients, Système national d’information sur les soins ambulatoires, Base de données sur la morbidité hospitalière et Base de données canadienne SIG, 2020-2021 à 2022-2023; méthodologie de regroupement des maladies analogues (GMA+), 2023; Système global de classification ambulatoire, 2023, Institut canadien d’information sur la santé.

Ces coûts estimés excluent la rémunération des médecins et ne tiennent pas compte de la grande proportion de patients qui ont besoin d’une hospitalisation en soins de courte durée, de réadaptation, de services à domicile ou d’aides à la mobilité, comme des prothèses et des fauteuils roulants. Ils n’incluent pas non plus les coûts liés aux visites à l’urgence et aux soins en milieu communautaire dispensés avant l’hospitalisation. Par exemple, les ulcères du pied et les complications touchant le membre inférieur sont traités en milieu communautaire par les dispensateurs de soins de première ligne et dans les cliniques de soins des piedsRéférence17. Par ailleurs, les données de l’Ontario et de l’Alberta indiquent que pour chaque séjour à l’hôpital pour un ulcère touchant le membre inférieur, une gangrène ou une infection, il y a 2 à 3 visites à l’urgenceRéférence18. Ces consultations ne sont pas prises en compte dans les taux d’hospitalisations et les coûts présentés dans ce rapport.

Séjours prolongés à l’hôpital et soins de suivi constants

Les amputations du membre inférieur et les hospitalisations en raison d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère constituent des événements médicaux importants pour le patient et le système de santé. 

  • Dans les cas d’amputation de la jambe, la durée médiane du séjour était de 19 jours; 20 15 % de ces hospitalisations impliquaient plus d’une amputation. La durée du séjour et la complexité des soins contribuent à augmenter les coûts d’hospitalisation. 
  • Près du tiers des patients hospitalisés pour une amputation de la jambe sont ensuite retournés à la maison. La plupart ont été transférés vers une autre unité d’hospitalisation ou en soins de réadaptation. 
  • Pour les amputations de la cheville, du pied et de l’orteil, ainsi que pour les hospitalisations en raison d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère, la durée médiane du séjour s’élevait à environ 8 jours. Environ 77 % et 65 % des patients, respectivement, sont ensuite retournés à la maison. 
     

Les hospitalisations répétées sont monnaie courante

De nombreux patients hospitalisés pour un ulcère ou une amputation le sont à plusieurs reprises en raison de complications touchant le membre inférieur. Parmi les 31 220 hospitalisations par année attribuables à des complications du diabète touchant le membre inférieur, environ 19 100 concernaient des patients distincts. Les 12 120 autres étaient associées à des patients ayant fait des visites répétées durant l’année. 

Notre analyse démontre aussi que 19 % des patients qui ont subi une amputation de la jambe ont été réadmis pour une autre amputation ou pour le traitement d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère dans les 12 mois suivant l’intervention initiale. Environ 37 % des patients qui ont subi une amputation de la cheville, du pied ou de l’orteil et 31 % des patients qui ont reçu un traitement pour une gangrène, une infection ou un ulcère ont été réadmis dans les 12 mois en raison d’une complication du diabète touchant le membre inférieur. 
 

Le risque de décès est élevé

Jusqu’à 8 % des patients sont décédés à l’hôpital dans les 30 jours suivant leur hospitalisation pour une amputation de la jambe. C’est plus de 4 fois le taux de mortalité à l’hôpital dans les 30 jours suivant une chirurgie majeureRéférence19. Les taux de mortalité à l’hôpital dans les 30 jours suivant une amputation de la cheville, du pied ou de l’orteil et une hospitalisation en raison d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère s’élèvent respectivement à 3 % et 8 %. 

En raison du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC), de crise cardiaque et d’autres complications cardiovasculaires ou rénales également associées au diabèteRéférence7 Référence20, le risque de décès est élevé pour les patients qui subissent une amputation ou qui reçoivent un traitement pour une gangrène, une infection ou un ulcère. 

Le taux de mortalité augmente avec l’âge pour ces 3 complications. Notre analyse a révélé que 5 % des patients de moins de 65 ans sont décédés dans les 30 jours suivant une amputation de la jambe, contre 15 % des patients de 85 ans et plus. 

43 % des amputations touchent des adultes d’âge moyen

Environ 43 % des amputations liées au diabète ont été réalisées chez des personnes de 40 à 64 ans. Parmi les personnes atteintes du diabète de type 1, approximativement 63 % des amputations visaient ce groupe d’âge. Environ 35 % des personnes atteintes de diabète de type 2 et 53 % des personnes atteintes de diabète de type 1 hospitalisées en raison d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère avaient de 40 à 64 ans. 

Chez les travailleurs actifs, le temps requis pour recevoir les soins des pieds nécessaires et se rétablir d’une amputation peut entraîner une perte de revenus, une perte de possibilités d’emploi et d’autres pertes non monétairesRéférence6.

Références

1.

Retour à la référence 1 dans le texte

 de Mestral, et al. A population-based analysis of diabetes-related care measures, foot complications, and amputation during the COVID-19 pandemic in Ontario, Canada. JAMA Network Open. 2022.

2.

Retour à la référence 2 dans le texte

 International Working Group on the Diabetic Foot (IWGDF). IWGDF Guidelines on the Prevention and Management of Diabetes-Related Foot Disease. 2023.

3.

Retour à la référence 3 dans le texte

 Agence de la santé publique du Canada. Aperçu du diabète au Canada, 2023. Consulté le 10 juin 2024.

4.

Retour à la référence 4 dans le texte

 Agence de la santé publique du Canada. Cadre sur le diabète au Canada. Consulté le 28 mai 2024. 

5.

Retour à la référence 5 dans le texte

Botros M, et al.; Wounds Canada. Chapter 6: Best practice recommendations for the prevention and management of diabetic foot ulcers. Dans : Foundations of Best Practice for Skin and Wound Management. A supplement of Wound Care Canada. 2017.

6.

Retour à la référence 6 dans le texte

Mayo AL, Cimino SR, Hitzig SL. A depiction of rehabilitation patients 65 years and younger with dysvascular lower extremity amputation. Canadian Prosthetics & Orthotics Journal. 2019.

7.

Retour à la référence 7 dans le texte

Beeson SA, et al. Analysis of 5-year mortality following lower extremity amputation due to vascular disease. Plastic and Reconstructive Surgery — Global Open. 2023.

8.

Retour à la référence 8 dans le texte

 Armstrong DG, et al. Five year mortality and direct costs of care for people with diabetic foot complications are comparable to cancer. Journal of Foot and Ankle Research. 2020.

9.

Retour à la référence 9 dans le texte

 Organisation de coopération et de développement économiques. Traitement du diabète. Dans : Panorama de la santé 2023 : les indicateurs de l’OCDE. 2023.

10.

Retour à la référence 10 dans le texte

 Services de santé de l’Alberta. A Look at Diabetic Foot Outcomes in Alberta. 2014.

11.

Retour à la référence 11 dans le texte

 Qualité des services de santé Ontario. Ulcères du pied diabétique : soins aux patients dans tous les milieux de soins. 2017.

12.

Retour à la référence 12 dans le texte

 Fransoo R, et al.; The Need to Know Team. The 2019 RHA Indicators Atlas. 2019.

13.

Retour à la référence 13 dans le texte

 Talbot P, et al.; Diabetes Care Program of Nova Scotia. Diabetes and Lower Extremity Amputations in Nova Scotia. 2017.

14.

Retour à la référence 14 dans le texte

 O’Connor S, et al. Evolution in trends of primary lower-extremity amputations associated with diabetes or peripheral artery disease from 2006 to 2019. The Canadian Journal of Cardiology. 2023.

15.

Retour à la référence 15 dans le texte

 Hussain MA, et al. Population-based secular trends in lower-extremity amputation for diabetes and peripheral artery disease. CMAJ. 2019.

16.

Retour à la référence 16 dans le texte

Essien SK, et al. Trends of limb amputation considering type, level, sex and age in Saskatchewan, Canada 2006–2019: An in-depth assessment. Archives of Public Health. 2022.

17.

Retour à la référence 17 dans le texte

 Evans R, et al. A foot health pathway for people living with diabetes: Integrating a population health approach. Limb Preservation Journal. 2022.

18.

Retour à la référence 18 dans le texte

Institut canadien d’information sur la santé. Système national d’information sur les soins ambulatoires. 2020 à 2022.

19.

Retour à la référence 19 dans le texte

 Institut canadien d’information sur la santé. Décès à l’hôpital à la suite d’une chirurgie majeure. Votre système de santé : En détail [outil Web]. Consulté le 27 juin 2024.

20.

Retour à la référence 20 dans le texte

 Chamberlain RC, et al. Foot ulcer and risk of lower limb amputation or death in people with diabetes: A national population-based retrospective cohort study. Diabetes Care. 2022.

Inégalités dans les amputations du membre inférieur liées au diabète

Inégalités dans les amputations du membre inférieur liées au diabète ggagnon

Le 26 septembre 2024 — Le diabète et ses complications touchent disproportionnellement certaines populations dont les ressources sont limitées, notamment celles qui se heurtent à des obstacles aux soins de nature sociale, financière et géographique. L’examen des inégalités dans les amputations du membre inférieur liées au diabète peut aider à cibler les efforts d’amélioration et à définir les populations à risque élevé afin d’adapter les interventions.

Les taux d’amputations varient selon le sexe et des facteurs liés au quartier

Cette analyse a révélé d’importantes inégalités liées au sexe, au revenu, ainsi qu’au niveau d’achèvement des études secondaires et de défavorisation sociale du quartier.

Texte de remplacement

Le taux d’amputations de la jambe liées au diabète était

  •  3 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes (14 contre 5 par 100 000 habitants);
  • 3 fois plus élevé chez les résidents des quartiers au revenu le plus faible que chez ceux des quartiers au revenu le plus élevé (16 contre 5 par 100 000 habitants);
  • 4 fois plus élevé chez les résidents des quartiers au taux d’achèvement des études secondaires le plus faible que chez ceux des quartiers au taux le plus élevé (21 contre 5 par 100 000 habitants);
  •  3 fois plus élevé chez les résidents des quartiers au taux de défavorisation sociale le plus élevé que chez ceux des quartiers au taux le plus faible (15 contre 6 par 100 000 habitants).

Remarques
Fondé sur l’analyse des taux normalisés selon l’âge par 100 000 membres de la population générale de 18 ans et plus. 
Le revenu, le taux d’achèvement des études secondaires et le taux de défavorisation sociale ont été définis à l’échelle du quartier à l’aide du code postal du lieu de résidence des patients. Consultez les notes méthodologiques pour en savoir plus sur ces mesures.
Le Québec n’est pas inclus dans les résultats relatifs à l’achèvement des études secondaires et à la défavorisation sociale.

Sources
Base de données sur les congés des patients, Système national d’information sur les soins ambulatoires et Base de données sur la morbidité hospitalière, 2020-2021 à 2022-2023, Institut canadien d’information sur la santé.

Les résultats associés au revenu, au taux d’achèvement des études secondaires et au taux de défavorisation sociale comparent les quartiers les plus et les moins défavorisés (c.-à-d. les quintiles). 

La défavorisation sociale est une mesure combinée qui a pour but de cerner les membres de la population qui disposent d’un réseau social restreint; elle prend en considération les personnes qui vivent seules et les personnes monoparentales, séparées, divorcées ou veuvesRéférence1.

Les inégalités observées étaient similaires pour les amputations de la cheville, du pied et de l’orteil, ainsi que pour les hospitalisations en raison d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère lié au diabète. Vous trouverez les résultats à l’échelle nationale, provinciale et territoriale dans les tableaux de données accessibles à la page Télécharger les données. 

Les interactions révèlent d’autres écarts

Chaque personne a plusieurs identités et positions sociales (p. ex. sexe et genre, statut socioéconomique, identité raciale)Référence2. L’examen des interactions entre les facteurs de stratification de l’équité peut améliorer la compréhension des expériences vécues par les membres de la population et des couches d’inégalités qui les affectent. Dans le cadre de cette analyse, nous avons étudié les interactions du revenu, de l’emplacement géographique, de la scolarité et de la défavorisation sociale avec le sexe et l’âge.

Le taux d’amputations diminuait à mesure que le revenu du quartier augmentait, tant chez les hommes que chez les femmes. Les hommes habitant dans les quartiers au revenu le plus faible présentaient un taux d’amputations très élevé. À 24 par 100 000 habitants, le taux normalisé selon l’âge d’amputations de la jambe chez les hommes vivant dans les quartiers au revenu le plus faible était 8 fois plus élevé que celui des femmes dans les quartiers au revenu le plus élevé (3 par 100 000 habitants).

Nous avons observé des tendances similaires selon l’âge pour le revenu du quartier, ainsi que selon le sexe pour le taux d’achèvement des études secondaires et de défavorisation sociale du quartier. 

Taux élevés dans les régions rurales et éloignées

Diverses mesures permettent de définir les collectivités urbaines ou rurales et éloignées. Ce rapport emploie 2 mesures distinctes de Statistique Canada : l’indice d’éloignement et le genre de la Classification des secteurs statistiques. Consultez les notes méthodologiques pour en savoir plus sur la façon dont ces mesures ont été utilisées.

Selon l’indice d’éloignement, fondé sur la taille de la population et les coûts estimés de déplacement, les taux d’amputations de la jambe allaient de 7 par 100 000 habitants dans les grands centres urbains facilement accessibles à 49 par 100 000 habitants dans les collectivités très éloignées. Plus des 3 quarts (77 %) des membres de la population totale du Canada vivent dans une région urbaine facilement accessible, et environ 2 % vivent dans une région éloignée ou très éloignée, tel que le définissent les 5 catégories de l’indice d’éloignement. 

À partir de 2 catégories de genre de la Classification des secteurs statistiques de Statistique Canada, nous avons découvert que le taux d’amputations de la jambe liées au diabète était 1,6 fois plus élevé chez les 16 % de personnes qui vivent dans des collectivités rurales ou éloignées que chez les 84 % de personnes qui vivent en région urbaine (13 contre 8 par 100 000 habitants).

Les inégalités géographiques étaient similaires pour les amputations de la cheville, du pied et de l’orteil, ainsi que pour que les hospitalisations en raison d’une gangrène, d’une infection ou d’un ulcère lié au diabète. Vous trouverez les résultats dans les tableaux de données accessibles à la page Télécharger les données. 

Moins de dispensateurs de soins dans les collectivités rurales et éloignées

Le fait que les dispensateurs de soins de santé sont moins nombreux dans les régions rurales et éloignées contribue à gonfler les frais de déplacement et à allonger l’attente pour accéder aux services. Or, une analyse récente démontre que les taux de dispensateurs de soins par habitant dans les régions rurales et éloignées du Canada diminuent au fil du tempsRéférence3.

Pour les soins des pieds liés au diabète, les dispensateurs qui fournissent des services de prévention cruciaux — comme les podologues, podiatres, infirmières spécialisées en soins podologiques et médecins spécialistes (p. ex. les chirurgiens vasculaires) — sont concentrés dans les grands centres urbainsRéférence4 Référence5. Une étude ontarienne a révélé une corrélation entre les taux supérieurs d’amputations de la jambe observés dans les régions rurales et éloignées et le faible nombre de services vasculaires (évaluations et interventions)Référence5.

Le Modèle des systèmes de santé en région rurale de l’ICIS fournit des facteurs contextuels à considérer dans la planification des services de santé dans les régions ou systèmes de santé ruraux, comme les caractéristiques sociodémographiques d’une population rurale et les possibilités de collaborer avec les organismes communautaires.

Tenir compte de la prévalence du diabète

Le diabète est plus fréquent chez les hommes, les personnes vivant dans les quartiers au revenu le plus faible et celles qui ont un faible niveau de scolaritéRéférence6.

Afin de prendre en considération ces différences touchant la prévalence, nous avons aussi calculé les taux d’amputations du membre inférieur par rapport au nombre de personnes ayant reçu un diagnostic de diabète. Cette analyse a révélé des inégalités significatives selon le sexe, le revenu, le taux d’achèvement des études secondaires et le taux de défavorisation sociale du quartier, quoique celles-ci soient inférieures aux inégalités observées dans la population générale. Par exemple, le taux d’amputations de la jambe normalisé selon l’âge était

  • 2,8 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes (14 contre 5 par 100 000 habitants) dans la population générale; 
  • 2 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes (86 contre 42 par 100 000 habitants) pour les personnes ayant reçu un diagnostic de diabète selon les estimations du Système canadien de surveillance des maladies chroniques.

Ces constatations donnent à penser que les inégalités dans les complications du diabète touchant le membre inférieur ne sont pas uniquement attribuables aux écarts dans la prévalence du diabète, et que les différences dans la gestion du diabète pourraient aussi y contribuer.

La prévalence du diabète varie peu en fonction de l’emplacement (urbain, rural ou éloigné) des collectivitésRéférence6. Toutefois, les personnes incluses dans les données et d’autres limites de données peuvent influer sur ces estimations provenant d’une enquête.

Lacunes dans les données

Aux fins de cette analyse, nous nous sommes concentrés sur les inégalités entre les groupes de population pour lesquels les données sociodémographiques requises (c.-à-d. des facteurs de stratification de l’équité) étaient déjà disponibles. Pour cette raison, nous n’avons pas pu examiner toutes les inégalités pertinentes pour l’amélioration de l’équité dans la prévention et la gestion du diabète.

Par exemple, la prévalence supérieure du diabète et ses résultats indésirables, y compris l’amputation du membre inférieur, chez les Premières Nations et Métis du Canada sont bien documentés Référence7. Selon des données probantes, d’autres populations, comme les Noirs et Asiatiques du Sud-Est, afficheraient également une prévalence supérieure de diabète et pourraient se heurter à plusieurs obstacles à la gestion efficace de leur maladie, comme des barrières linguistiques dans les milieux de soinsRéférence8 Référence9 Référence10 Référence11. Pour les données hospitalières canadiennes, les renseignements sociodémographiques, y compris la race, l’ethnie et la langue des patients, ne sont pas recueillis, ce qui limite les possibilités d’analyse des inégalités.

Références

1.

Back to Reference 1 in text

Institut national de santé publique du Québec. Indice de défavorisation matérielle et sociale. 2024.

2.

Back to Reference 2 in text

Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé. L’intersectionnalité : parlons-en. 2022.

3.

Back to Reference 3 in text

Institut canadien d’information sur la santé. État de la main-d’œuvre de la santé au Canada, 2022. Consulté le 20 juin 2024.

4.

Back to Reference 4 in text

Boyd, AJ. Vascular surgery in Canada: Challenges in the Great White North. European Journal of Vascular and Endovascular Surgery. 2021.

5.

Back to Reference 5 in text

de Mestral C, et al. Regional health care services and rates of lower extremity amputation related to diabetes and peripheral artery disease: An ecological study. CMAJ Open. 2020.

6.

Back to Reference 6 in text

Agence de la santé publique du Canada, et al. Données des inégalités en santé [outil Web]. Consulté le 10 juin 2024.

7.

Back to Reference 7 in text

Blanchette V, et al. Diabetic foot complications among Indigenous Peoples in Canada: A scoping review through the PROGRESS-PLUS equity lens. Frontiers in Endocrinology. 2023.

8.

Back to Reference 8 in text

Agence de la santé publique du Canada. Cadre sur le diabète au Canada. Consulté le 28 mai 2024.

9.

Back to Reference 9 in text

Swaleh RM, Yu C. “A touch of sugar”: A qualitative study of the impact of health beliefs on type 1 and type 2 diabetes self-management among Black Canadian adults. Canadian Journal of Diabetes. 2021.

10.

Back to Reference 10 in text

Sohal T, et al. Barriers and facilitators for type-2 diabetes management in South Asians: A systematic review. PLOS One. 2015.

11.

Back to Reference 11 in text

Tjepkema M, et al.; Statistique Canada. Inégalités en matière de mortalité chez les adultes noirs au Canada. Rapports sur la santé. 2023.

Améliorer l’équité dans la prévention et les soins du diabète

Améliorer l’équité dans la prévention et les soins du diabète ggagnon

Le 26 septembre 2024 — La trajectoire d’un patient en santé jusqu’à l’amputation du membre inférieur liée au diabète est complexe. Les populations méritant l’équité se heurtent à de nombreux obstacles interreliés en matière de prévention de la maladie et d’accès aux soins appropriéRéférence1. Pour améliorer l’équité, les responsables des systèmes de santé peuvent continuer de collaborer avec les intervenants, y compris les patients partenaires, afin de mettre au point des programmes et des stratégies permettant de surmonter ces obstacles et de répondre aux besoins de toutes les personnes diabétiques au Canada.

Intersectionnalité des obstacles à l’équité dans le continuum de soins

Texte de remplacement

Au début du continuum de soins, les personnes à risque de développer le diabète ont besoin d’accéder aux soins de première ligne et aux interventions de santé publique permettant de prévenir et de diagnostiquer la maladie. Les personnes qui ont reçu un diagnostic de diabète ont besoin de soins de qualité conformes aux lignes directrices. Les personnes atteintes de complications du diabète ont besoin d’accéder à des fournitures et à des soins intégrés spécialisés. À long terme, ces dernières ont également besoin d’avoir accès rapidement et régulièrement à ces fournitures et soins intégrés spécialisés. Le continuum de soins est jonché d’obstacles à l’équité de nature géographique, financière, sociale ou autre.

Soins de première ligne et stratégies de santé publique

La prévention des complications du diabète, par exemple des amputations, commence par la réduction des risques de développer le diabète de type 2 et la détection rapide de toutes les formes de diabète. 

Les soins de première ligne (aussi appelés soins de santé primaires) sont un milieu important, car ils permettent d’accéder régulièrement aux interventions de prévention du diabète, y compris à des programmes pour la cessation du tabagisme, la réduction des risques en matière de santé cardiovasculaire, l’activité physique, la perte de poids et l’adoption de saines habitudes de vie. La plupart des dépistages du diabète de type 2 ont lieu dans ce milieu de soins. Le dépistage est recommandé tous les 3 ans à compter de l’âge de 40 ans, ou plus tôt si le patient est à risque élevéRéférence2.

Les activités de surveillance, la promotion de la santé publique et l’élaboration de politiques jouent aussi un rôle déterminant dans la prévention et le dépistage précoce du diabète. Ces mesures facilitent les interventions de sensibilisation aux facteurs de risque du diabète, favorisent la création d’environnements sains (p. ex. de quartiers où les services sont accessibles à pied qui contribuent à l’activité physique régulière et à un meilleur accès à des aliments sains) et élargissent l’accès au dépistage du diabèteRéférence3

Inégalités dans la prévention et le diagnostic du diabète

La compréhension des inégalités dans les facteurs de risque du diabète, l’accès aux soins de première ligne et le dépistage précoce de la maladie constitue la première étape pour élaborer des interventions ciblées de réduction des risques. 

  • 2 % des Canadiens sont atteints de diabète sans le savoirRéférence4, ce qui empêche toute intervention précoce. 
  • Au Canada, de nombreuses personnes ont de la difficulté à accéder à un dispensateur habituel de soins de santé. Les membres de certains groupes, dont les hommes et les personnes issues d’un ménage à faible revenu ou qui présentent un faible niveau de scolarité, sont moins susceptibles que le reste de la population d’avoir un dispensateur habituel de soinsRéférence5 Référence6
  • Une étude sur les milieux de soins de première ligne en Alberta a révélé que le respect des lignes directrices pour le dépistage du diabète était moins courant chez les hommes que chez les femmes. C’est chez les jeunes hommes que l’observation des lignes directrices était la plus faibleRéférence7.
  • Le tabagisme, la mauvaise alimentation, l’insécurité alimentaire et le manque d’activité physique figurent parmi les facteurs de risque associés au développement du diabète de type 2Référence1 Référence3. Ces circonstances sont plus courantes chez les personnes à faible revenu que dans le reste de la populationRéférence1. La prévalence du tabagisme est aussi plus élevée chez les hommes, les personnes à faible niveau de scolarité et celles qui vivent dans les régions éloignéesRéférence1 Référence1
  • Les personnes ayant un faible statut socioéconomique (SSE) ont plus de difficulté à cesser de fumer. Comparativement aux personnes ayant un SSE élevé, elles se heurtent à des obstacles systémiques plus importants, y compris un niveau de stress plus élevéRéférence9. Les systèmes de santé peuvent augmenter le taux de cessation du tabagisme en fournissant plus souvent des traitements fondés sur des données probantes, y compris une pharmacothérapie et des services de counseling, dans les milieux de soins de première ligne. Les cliniciens ont fait état d’entraves à cet égard, comme le manque de temps, de formation et de soutien à la pratique qui permettrait d’offrir les interventions de cessation du tabagisme disponiblesRéférence10.

Les soins de qualité sont soutenus par des lignes directrices

Les 3,7 millions de personnes qui ont reçu un diagnostic de diabète au Canada peuvent compter sur des lignes directrices et des ressources nationales et internationales qui appuient la prestation de services de soins de santé de qualité et l’éducation en matière d’autogestion du diabète. Ces lignes directrices et ressources abordent des sujets comme les soins des pieds (y compris les examens annuels par un dispensateur de soins), la gestion de la glycémie (taux de glucose sanguin), la gestion des risques cardiovasculaires, le soutien à la cessation du tabagisme et l’éducation des patientsRéférence11 Référence12 Référence13 Référence14.

Les médecins de première ligne, le personnel infirmier, le personnel spécialisé dans l’éducation sur le diabète et les autres professionnels de la santé ont pour objectif d’offrir des services coordonnés afin d’aider les patients à mener une vie saine malgré leur maladie (grâce à l’autogestion) et à réduire les risques de complications du diabète à court et à long terme. 

Inégalités dans la gestion du diabète

Les populations à faible revenu, à faible niveau de scolarité ou dont le soutien social est limité peuvent avoir de la difficulté à accéder à des services de soins de santé conformes aux lignes directrices et à respecter les plans de soins du diabète. 

  • Les personnes ayant reçu un diagnostic de diabète qui vivaient dans les quartiers au revenu ou qui avaient le niveau d’achèvement des études secondaires le plus faible étaient environ 5 % moins nombreuses à avoir déclaré disposer d’un dispensateur habituel de soins de santé que celles qui vivaient dans les quartiers au revenu ou au niveau de scolarité le plus élevéRéférence15
  • Les examens réguliers des pieds et d’autres pratiques de soins personnels à domicile de même que l’accès aux services de soins de santé peut s’avérer particulièrement difficile pour les personnes qui vivent seules ou qui disposent d’un soutien social restreint. Des données de sondage du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario et des Territoires du Nord-Ouest recueillies en 2015 ont démontré qu’à peu près 40 % des personnes diabétiques n’avaient pas vu de professionnel de la santé pour leur examen annuel des piedsRéférence16. Des données plus récentes et plus exhaustives seraient nécessaires pour mesurer les soins du diabète, y compris les examens des piedsRéférence17
  • Les personnes à faible niveau de scolarité sont plus susceptibles d’avoir de la difficulté à trouver, à comprendre et à utiliser l’information et les services de santé pour la gestion du diabèteRéférence18. Un programme de gestion du diabète axé sur la littératie, par exemple sur l’utilisation de techniques afin d’augmenter la compréhension, pourrait se révéler particulièrement bénéfique pour améliorer les résultats cliniques des patients qui éprouvent des problèmes à cet égardRéférence19
  • Seulement 54 % des patients atteints de diabète qui ont été hospitalisés ont déclaré avoir reçu assez d’information sur ce qu’ils devaient faire s’ils avaient des questions sur leur maladie ou leur traitement après la sortieRéférence20. Cette constatation met en évidence une lacune dans les connaissances des patients à leur sortie de l’hôpital. Il pourrait donc être utile d’explorer les possibilités d’améliorer les pratiques à la sortie des patients pour accroître la qualité des soins offerts à cette population. 

Des obstacles financiers affectent aussi la gestion du diabète.

  • En 2015, 25 % des Canadiens diabétiques ont déclaré avoir de la difficulté à suivre leurs traitements en raison des coûts. Certaines personnes devaient choisir entre les dépenses de première nécessité et l’achat de leurs médicamentsRéférence21
  • En 2022, les coûts estimés pour les patients variaient d’une province et d’un territoire à l’autre. Ces coûts pouvaient atteindre 18 300 $ par année pour le diabète de type 1 et 10 000 $ par année pour le diabète de type 2Référence22. Bien que les programmes gouvernementaux remboursent totalement ou partiellement les médicaments, les appareils et les fournitures de certaines personnes, selon les estimations, les adultes au revenu le plus faible devaient défrayer un montant plus élevé que les autres en pourcentage du revenu de leur ménageRéférence22.
  • Le gouvernement fédéral travaille à fournir gratuitement divers médicaments pour le traitement du diabète dans le cadre de la première phase de son régime universel d’assurance médicamentsRéférence23
J’avais des lésions au pied, mais je devais continuer de travailler. J’étais surintendant dans une usine d’automobiles. Je passais ma journée debout dans des bottes à embout d’acier. Je ne pouvais pas me permettre de prendre congéNote de bas de pagei. — Matt Anderson, patient partenaire de l’initiative Our Voices, Our Stories

Accès aux fournitures et soins spécialisés

Le risque de développer un ulcère du pied est d’environ 15 à 25 % chez les personnes atteintes de diabèteRéférence24. Toutefois, il n’existe pas assez de données sur le sujet au Canada. Les patients atteints d’un ulcère du pied ont absolument besoin de fournitures et de soins intégrés spécialisés pour prévenir les complications. 

Les personnes diabétiques peuvent avoir de la difficulté à accéder aux interventions et services spécialisés nécessaires afin de prévenir ou de guérir les ulcères du pied diabétique (UPD), comme les chaussures, semelles ou dispositifs spéciaux qui redistribuent et réduisent la pression sous le pied Référence24. Certains dispositifs de décharge, comme les plâtres, doivent être personnalisés et nécessitent plusieurs visites chez des professionnels spécialement formés qui possèdent une expertise en soins des piedsRéférence24. Bien que la couverture varie d’un bout à l’autre du Canada, le financement public est limité pour les consultations de spécialistes du pied, comme les podiatres et podologues, ainsi que pour les dispositifs de décharge, les prothèses et autres équipements de mobilitéRéférence25. Les plâtres de contact total, les orthèses personnalisées et d’autres dispositifs peuvent améliorer les résultats des patients atteints d’un UPD, mais ne sont pas couramment utilisés en raison de leur coûtRéférence26. Des analyses économiques indiquent que le financement public des dispositifs de décharge pourrait en augmenter l’utilisation et entraîner des économies nettes pour les systèmes de santéRéférence26
 

Avec un ulcère infecté du pied, vous pouvez aller à l’hôpital et recevoir les bons antibiotiques et subir un débridement chirurgical, une revascularisation et, au besoin, une amputation, le tout grâce à des services de soins de santé financés par le secteur public. Ce que vous n’avez peut-être pas reçu auparavant, ce sont des soins qui auraient pu empêcher la dégradation des tissus à l’origine de l’ulcère, de l’infection et de l’amputation. Ces soins nécessitent les compétences de praticiens tels que des podologues ou podiatres, orthésistes et podo-orthésistes, entre autres, qui sont peu souvent financés par les fonds publics. Leurs services sont parfois couverts par les assurances privées, dont les personnes les plus à risque disposent rarement. — Tom Weisz, patient partenaire d’Action diabète Canada, podologue et podiatre à la retraite, et ancien technicien en travail social

Les patients à risque élevé (comme ceux qui sont atteints d’une infection active ou d’une ischémie critique) ont besoin de pouvoir accéder immédiatement à des services vasculaires, notamment aux interventions de revascularisation et de préservation des tissusRéférence13 Référence27. Par exemple, il a été démontré que l’attente entre le diagnostic d’une ischémie (déficience de la circulation sanguine) menaçant la préservation du membre et l’intervention de revascularisation endovasculaire augmente le risque d’amputation de la jambeRéférence28. L’expression anglaise « time is tissue », qui se traduirait littéralement par « le temps, c’est des tissus », souligne que l’intervention et l’accès rapides aux spécialistes sont essentiels à la préservation du membre. 

Si vous voulez guérir des patients dans une clinique de soins des plaies, embauchez des spécialistes de chaque discipline afin qu’ils puissent offrir ensemble des services completsNote de bas de pagei. — Matt Anderson, patient partenaire de l’initiative Our Voices, Our Stories

L’accès à une équipe multidisciplinaire pour les soins du pied diabétique constitue une méthode reconnue pour soutenir la préservation des membres chez les patients qui présentent des besoins complexes en matière de soins, y compris un antécédent d’UPDRéférence24 Référence26. Les patients qui reçoivent des soins d’une telle équipe obtiennent de meilleurs résultats; elles subissent notamment moins d’amputationsRéférence29. L’amélioration de l’accès aux équipes multidisciplinaires contribuerait à combler les lacunes dans le traitement des complications du pied diabétique au CanadaRéférence25 Référence27

Références

1.

Agence de la santé publique du Canada. Les principales inégalités en santé au Canada — sommaire exécutif. 2018.

2.

Retour à la référence 2 dans le text

Ekoe J-M, Goldenberg R, Katz P. Diabetes Canada 2018 Clinical Practice Guidelines for the Prevention and Management of Diabetes in Canada: Screening for Diabetes in Adults. Canadian Journal of Diabetes. 2018.

3.

Retour à la référence 3 dans le text

Diabète Canada. Diabetes 360º: A Framework for a Diabetes Strategy for Canada: Recommendations for Governments, July 2018. 2018.

4.

Retour à la référence 4 dans le text

Agence de la santé publique du Canada. Aperçu du diabète au Canada, 2023. Consulté le 10 juin 2024.

5.

Retour à la référence 5 dans le text

Lavergne MR, et al. Disparities in access to primary care are growing wider in Canada. Healthcare Management Forum. 2023.

6.

Retour à la référence 6 dans le text

Agence de la santé publique du Canada, et al. Ayant un fournisseur régulier de soins de santé, adultes (18 ans et plus), ratio de taux (RT), Canada. Données des inégalités en santé [outil Web]. Consulté le 10 juin 2024.

7.

Retour à la référence 7 dans le text

Kaul P, et al. Disparities in adherence to diabetes screening guidelines among males and females in a universal care setting: A population-based study of 1,380,697 adults. Lancet Regional Health — Americas. 2022.

8.

Retour à la référence 8 dans le text

Agence de la santé publique du Canada, et al. Tabagisme, quotidien ou occasionnel, adultes (18 ans et plus), ratio des taux (RT), Canada. Données des inégalités en santé [outil Web]. Consulté le 10 juin 2024.

9.

Retour à la référence 9 dans le text

Hiscock R, et al. Socioeconomic status and smoking: A review. Annals of the New York Academy of Sciences. 2012.

10.

Retour à la référence 1 0dans le text

Pipe AL, Evans W, Papadakis S. Smoking cessation: Health system challenges and opportunities. 2022.

11.

Retour à la référence 11 dans le text

Diabetes Canada Clinical Practice Guidelines Expert Committee. Diabetes Canada 2018 Clinical Practice Guidelines for the Prevention and Management of Diabetes in Canada. Canadian Journal of Diabetes. 2018.

12.

Retour à la référence 12 dans le text

Diabète Canada. Staying Healthy With Diabetes. 2018.

13.

Retour à la référence 13 dans le text

Embil JM, et al. Diabetes Canada 2018 Clinical Practice Guidelines for the Prevention and Management of Diabetes in Canada: Foot Care. Canadian Journal of Diabetes. 2018.

14.

Retour à la référence 14 dans le text

International Working Group on the Diabetic Foot (IWGDF). IWGDF Guidelines on the Prevention and Management of Diabetes-Related Foot Disease. 2023.

15.

Retour à la référence 15 dans le text

Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. 2019.

16.

Retour à la référence 16 dans le text

Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. 2015; 2016.

17.

Retour à la référence 17 dans le text

Patel J, et al. A scoping review of foot screening in adults with diabetes mellitus across Canada. Canadian Journal of Diabetes. 2022.

18.

Retour à la référence 18 dans le text

Conseil canadien sur l’apprentissage.State of Learning in Canada: No Time for Complacency. 2007.

19.

Retour à la référence 19 dans le text/span>

Rothman RL, et al. Influence of patient literacy on the effectiveness of a primary care–based diabetes disease management program. JAMA. 2004.

20.

Retour à la référence 20 dans le text

Institut canadien d’information sur la santé. Système de déclaration de l’expérience des patients canadiens. 2017-2018 à 2022-2023.

21.

Retour à la référence 21 dans le text

Diabète Canada. 2015 Report on Diabetes: Driving Change. 2015.

22.

Retour à la référence 22 dans le text

Diabète Canada. Diabetes and Diabetes-Related Out-of-Pocket Costs: 2022 Update. 2023.

23.

Retour à la référence 23 dans le text

Cabinet du premier ministre du Canada. Nous rendons les médicaments de contraception et les médicaments contre le diabète gratuits pour les Canadiens. Consulté le 26 juin 2024.

24.

Retour à la référence 24 dans le text

Botros M, et al.; Wounds Canada. Chapter 6: Best practice recommendations for the prevention and management of diabetic foot ulcers. Dans : Foundations of Best Practice for Skin and Wound Management. A supplement of Wound Care Canada. 2017.

25.

Retour à la référence 25 dans le text

de Mestral C, et al. Results of the Diabetes Canada foot care special interest group survey: Insights on improving care from providers in the trenches. The Diabetes Communicator. 2019.

26.

Retour à la référence 26 dans le text

Diabète Canada. The Economic Impact of Offloading Devices for the Prevention of Amputations. 9 volumes. 2018.

27.

BRetour à la référence 27 dans le text

Evans R, et al. A foot health pathway for people living with diabetes: Integrating a population health approach. Limb Preservation Journal. 2022.

28.

Retour à la référence 28 dans le text

Fanaroff AC, et al. Association between diagnosis‐to‐limb revascularization time and clinical outcomes in outpatients with chronic limb‐threatening ischemia: Insights from the CLIPPER cohort. Journal of the American Heart Association. 2023.

29.

Retour à la référence 29 dans le text

 Musuuza J, et al. A systematic review of multidisciplinary teams to reduce major amputations for patients with diabetic foot ulcers. Journal of Vascular Surgery. 2020.

Note de bas de page

i.

Retour à la note de bas de page i dans le texte

Les citations de Matt Anderson proviennent de l’initiative Our Voices, Our Stories, financée par le Conseil de recherches en sciences humaines en partenariat avec l’Université Lakehead et Wounds Canada, et dirigée par Idevania Costa. Pour en savoir plus et lire des témoignages de patients, rendez-vous à la page Web « Our Voices, Our Stories » de Wounds Canada (en anglais seulement).

Taux provinciaux et territoriaux de complications du diabète touchant le membre inférieur

Taux provinciaux et territoriaux de complications du diabète touchant le membre inférieur ggagnon

Le 26 septembre 2024 — Les systèmes de santé surveillent les taux d’amputations du membre inférieur liées au diabète afin de mesurer la qualité des soins offerts aux patients atteints de cette maladie. Les possibilités et difficultés en matière de réduction des risques d’amputation et d’ulcère du pied diabétique diffèrent d’une province et d’un territoire à l’autre. Les faibles taux observés dans certaines régions du pays pourraient démontrer que ces complications sont en grande partie évitables. 

Des variations à l’échelle des provinces et territoires

Les taux normalisés selon l’âge de complications du diabète touchant le membre inférieur variaient du simple au triple au sein des provinces et territoires qui affichaient les taux les plus faibles et les plus élevés. La variation des taux d’une province et d’un territoire à l’autre demeurait similaire au sein de la population générale et de la population de personnes diabétiques. Ces données suggèrent que des facteurs autres que le nombre de personnes ayant reçu un diagnostic de diabète contribuent à la variation pancanadienne. Il pourrait notamment s’agir de divergences dans les méthodes de diagnostic et de gestion du diabète, ou dans l’accès aux services spécialisés pour la prise en charge des ulcères et plaies du pied. 

Afin de connaître les taux bruts et normalisés selon l’âge pour la population générale et les personnes atteintes de diabète, consultez les tableaux de données accessibles à la page Télécharger les données. Référez-vous aux notes méthodologiques pour en savoir plus sur la façon dont ces taux ont été calculés. Si vous souhaitez obtenir un complément d’information sur la variation de la prévalence du diabète au Canada, consultez l’outil Données des inégalités en santé et le Système canadien de surveillance des maladies chroniques de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) (voir les Ressources connexes ci-dessous). 

Pour la figure ci-dessous : utilisez les onglets pour faire une sélection (la figure sera automatiquement mise à jour).

Inégalités et coûts hospitaliers élevés dans l’ensemble des provinces et territoires

Vous trouverez les estimations de coûts et les résultats aux mesures des inégalités pour chaque province et territoire dans les tableaux de données accessibles à la page Télécharger les données. 

Télécharger les données : rapport sur l’équité des soins du diabète

Télécharger les données : rapport sur l’équité des soins du diabète ggagnon

Le 26 septembre 2024 — Ces ressources fournissent de l’information et des données supplémentaires en lien avec le rapport Équité des soins du diabète : regard sur l’amputation du membre inférieur. 

Tableaux de données

Accédez aux données globales et ventilées en fonction des facteurs de stratification de l’équité à l’échelle nationale, provinciale et territoriale. 

Télécharger les tableaux de données (XLSX)

Conditions d’utilisation: www.cihi.ca/fr/a-propos-de-licis/conditions-dutilisation