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État de la main-d’œuvre de la santé au Canada, 2023

État de la main-d’œuvre de la santé au Canada, 2023 cyin_master

Le 17 décembre 2024 —Le rapport annuel de cette année porte sur l’évolution des tendances pour certains professionnels de la santé qui participent à la prestation des soins primaires : médecins de famille, infirmières praticiennes et autre personnel infirmier réglementé, ergothérapeutes, physiothérapeutes, pharmaciens, travailleurs sociaux, diététistes, sages-femmes, ambulanciers paramédicaux, psychologues et psychothérapeutes.

Les soins de santé primaires sont complexes à définir, mais ils sont essentiels pour bâtir des systèmes de santé performants et favoriser des résultats positifs et l’équité en santéRéférence1. Une bonne compréhension des changements dans les tendances relatives à la main-d’œuvre de la santé fournit de précieuses informations pouvant aider à la planification et aux politiques visant la création de systèmes de santé robustes et efficaces pour toute la population au Canada.

Les médecins de famille demeurent des dispensateurs clés de soins primaires. Toutefois, un réseau grandissant de professionnels de la santé, comme les infirmières praticiennes et les pharmaciens, sert de plus en plus de premier point de contact pour les patientsRéférence2. Étant donné qu’un nombre croissant de personnes au Canada n’ont pas accès à un dispensateur habituel de soins primairesRéférence3 et que les dispensateurs actuels sont de plus en plus sollicités devant la complexité accrue des casRéférence4, la dynamique actuelle en ce qui concerne la main-d’œuvre de la santé dans le secteur des soins primaires revêt une importance particulière tant pour les patients que pour les dispensateurs.

Effectif et soins directs

Examinez l’évolution de l’effectif des professionnels de la santé pouvant œuvrer dans le milieu des soins primaires et la proportion qui fournissent des soins directs.

Milieux de travail

Renseignez-vous sur certains dispensateurs pouvant œuvrer dans le milieu des soins primaires selon le secteur de la santé et la région géographique.

Recrutement et maintien en poste

Apprenez-en plus sur les dispensateurs pouvant œuvrer dans le milieu des soins primaires qui intègrent et qui quittent la main-d’œuvre, y compris ceux formés à l’étranger.

Modes de pratique

Voyez les constatations préliminaires sur la répartition du travail et les changements dans les modes de pratique des dispensateurs pouvant œuvrer dans le milieu des soins primaires.

 

Téléchargement des données

Examinez de près les données sur la main-d’œuvre de la santé, y compris les tendances au fil du temps.

Consulter la page Téléchargement des données

 

Principales constatations

  • Au cours de la dernière décennie, le nombre de médecins de famille fournissant des soins directs a augmenté de près de 20 % (29 341 en 2014 contre 35 244 en 2022) au Canada, alors que la croissance moyenne du nombre total de médecins de famille a grandement ralenti (passant de 2,7 % de 2015 à 2017 à 1 % de 2021 à 2023). Parallèlement, l’équivalent temps plein (ETP) moyen des médecins de famille est demeuré stable, ce qui suggère que les médecins de famille ont continué de travailler au même rythme.
    • La hausse de l’effectif de médecins de famille a simplement suivi la croissance de la population, le nombre de médecins de famille œuvrant en soins directs s’étant seulement accru de 10,8 à 11,7 par 10 000 habitants au cours de la même période.
    • La tendance à plus long terme selon laquelle les médecins de famille voient moins de patients en moyenne s’est poursuivie (1 746,1 en 2013 contre 1 429,6 en 2022 — une baisse de 18,1 %). De nombreux facteurs contribuent à cette tendance : une population vieillissante ayant des besoins de plus en plus complexes, ce qui exige de consacrer plus de temps à chaque patient; la prestation plus fréquente des soins en équipe, où les patients doivent rencontrer d’autres membres de l’équipe (p. ex. les infirmières praticiennes [IP]); les changements dans les modes de pratique, y compris la prescription de médicaments par les pharmaciens; la réduction du nombre de patients vus afin d’assurer le bien-être des dispensateurs; les changements dans la réglementation et les modèles de remboursement; et les responsabilités administratives découlant parfois de la pénurie de personnel au sein de l’équipe. Des données et des analyses plus approfondies sur le nombre de patients vus par des dispensateurs de soins primaires autres que les médecins de famille devront être réalisées pour comprendre son effet net sur l’accès aux soins primaires.
  • À l’instar de la plupart des médecins de famille qui travaillent en soins primaires, le réseau de professionnels de la santé offrant des soins de première ligne s’agrandit. En 2023, exception faite des médecins de famille, les professionnels étudiés qui étaient les plus susceptibles de travailler principalement en milieu communautaire — comme en soins de première ligne — étaient les pharmaciens (73,3 %) et les physiothérapeutes (69,9 %), soit près des 3 quarts de ces 2 groupes. Bien que ces résultats puissent suggérer une plus grande disponibilité de dispensateurs de soins primaires, des données supplémentaires sont nécessaires pour évaluer son incidence sur l’accès aux soins.
    • La proportion de physiothérapeutes principalement actifs en milieu communautaire a augmenté de plus de 15 points de pourcentage dans les 10 dernières années, ce qui constitue la plus grande croissance observée.
    • Les infirmières autorisées (IA) [n = 36 945] et les infirmières auxiliaires autorisées (IAA) [n = 18 847] représentaient les plus grands groupes de professionnelles œuvrant principalement dans ce milieu.
    • Près du tiers (n = 2 151) des IP travaillaient principalement en milieu communautaire, pour une augmentation de 3 points de pourcentage sur 10 ans.
  • Les données récentes donnent à penser que le recours à la prescription de médicaments par les pharmaciens pour certaines affections bénignes varierait en fonction de l’affection et de la province ou du territoire. La pratique est surtout répandue pour les feux sauvages (herpès labial), les conjonctivites et les infections urinaires non compliquées. L’adoption des programmes de prescription par les pharmaciens peut signaler une amélioration pour les patients de l’accès aux soins primaires. Il faudra continuer de surveiller ces tendances pour avoir une meilleure compréhension. D’autres données seront nécessaires pour évaluer l’incidence des programmes de prescription par les pharmaciens sur l’amélioration de l’accès aux soins primaires pour les patients et la réduction de la charge de travail des médecins de famille.

Ces résultats ont été calculés d’après les données disponibles au moment de la publication. De nombreux résultats sont présentés à l’échelle pancanadienne; les tendances peuvent varier à l’échelle des provinces et territoires et des régions. Des données permettant d’explorer ces tendances sont disponibles dans la section Téléchargement des données de ce rapport.

Bien que l’on présume que la plupart des médecins de famille travaillent dans le secteur des soins primaires, les professionnels de la santé à l’étude dans ce rapport peuvent aussi exercer dans d’autres secteurs, outre les soins primaires. Les limites des données nous empêchent de faire une distinction entre les professionnels actifs uniquement dans les soins primaires et ceux qui œuvrent dans plusieurs secteurs. Dans la mesure du possible, les données présentées portent sur les dispensateurs actifs principalement en milieu communautaire (p. ex. soins primaires, cabinet privé). Les lacunes dans les données, y compris les différences de couverture entre les professionnels et d’une région à l’autre, sont signalées dans le rapport. Ces limites doivent être prises en compte dans l’interprétation des résultats.

 

Pleins feux sur les changements apportés aux politiques de main-d’œuvre

Les gouvernements provinciaux et territoriaux s’efforcent de réduire la pression sur les systèmes de santé canadiens à l’aide de nouveaux accords de financement des services de santé, de stratégies de santé numérique comme les soins virtuels et la télésanté, et de changements dans les politiques de main-d’œuvre. Nombre de ces politiques visent de plus en plus à élargir le rôle des dispensateurs afin de répondre à la demande croissante pour des soins de santé primaires et de faire face aux défis de recrutement et de maintien en poste. Voici quelques exemples de changements apportés aux politiquesRéférence5 de 2022 à 2023 :

  • La plupart des provinces et territoires continuent d’augmenter le pouvoir de prescription des IP et des pharmaciens afin qu’ils puissent traiter de leur propre chef les affections bénignes. Terre-Neuve-et-Labrador, l’Ontario et la Colombie-Britannique ont aussi accordé aux IA l’autorisation de prescrire certains médicaments à la suite de programmes de formation supplémentaires. De plus, l’Ontario a approuvé une modification de la réglementation qui élargit le champ d’exercice des IAA et leur permet d’exécuter de leur propre chef certains actes contrôlés dans des milieux précis sans avoir besoin de l’ordonnance d’un professionnel de la santé autorisé.
  • Certaines provinces (le Québec, l’Ontario et la Saskatchewan) ont ouvert de nouvelles cliniques dirigées par des IP dans des régions où l’accès aux médecins de famille est limité. De plus, la plupart des provinces et territoires investissent dans les services médicaux d’urgence (SMU) et l’expansion des services paramédicaux communautaires. Ces initiatives ont pour but d’améliorer l’accès aux soins primaires, de réduire le nombre de patients sans dispensateur de soins habituel et d’alléger la charge de travail des médecins de famille.
  • Afin de favoriser le recrutement et le maintien en poste des travailleurs de la santé, bon nombre de provinces et territoires ont augmenté le financement de la formation professionnelle et mis en œuvre diverses mesures incitatives : accès simplifié aux permis d’exercice, recrutement de nouveaux diplômés, primes à la signature, ententes de retour au travail, recrutement à l’étranger, programmes d’intégration des infirmières formées à l’étranger, mobilité interprovinciale pour certains professionnels de la santé. De plus, des autorités compétentes ont rehaussé le financement des établissements et programmes de formation afin d’augmenter les capacités d’enseignement et de développer les compétences et les aptitudes infirmières pour des rôles plus spécialisés.

 

Prochaines étapes

Les tendances énoncées dans ce rapport nous éclairent sur la situation de la main-d’œuvre de la santé participant à la prestation des soins primaires. Des données supplémentaires et un examen approfondi de ces tendances à une échelle plus locale (p. ex. provinces/territoires, régions, milieux de soins) seront nécessaires pour éclairer la planification, les stratégies et les décisions fondées sur des données probantes afin que la main-d’œuvre en soins primaires puisse répondre aux besoins de la population au Canada.

Pour ce faire, il sera essentiel de

  • disposer de données normalisées pouvant être couplées pour l’établissement de comparaisons entre les membres d’une profession ou les membres de différentes professions, de même que de mesures comparables, ce qui permettra de combler les lacunes et de mieux explorer les variations selon la profession, l’autorité compétente et le milieu de soins;
  • étoffer les données afin de mieux comprendre l’accroissement de la demande pour les soins primaires ainsi que la complexité des besoins de santé des patients, ce qui inclut de prendre en considération les changements démographiques au Canada, comme le taux de croissance record de la population et son vieillissement, ainsi que les répercussions de ces transformations sur les besoins et la demande en santé;
  • comprendre la transformation des soins primaires (p. ex. équipes multidisciplinaires, élargissement des champs d’exercice, nouveaux modèles de financement et de soins) ainsi que son incidence sur les dispensateurs de soins, l’accès aux soins et la santé des patients.

Données détaillées de 2023 sur les travailleurs de la santé

Données détaillées de 2023 sur les travailleurs de la santé cyin_master

Le 17 décembre 2024 — Examinez de plus près les données les plus récentes sur certains professionnels, dont le personnel infirmier et les médecins, à l’aide d’un outil interactif, de tableaux de données et de notes méthodologiques détaillées.

Statistiques éclair

Cet outil interactif est idéal pour les planificateurs de la main-d’œuvre, les gestionnaires de services de santé et les analystes qui veulent créer facilement des visualisations personnalisées. Explorez et comparez des mesures clés sur l’effectif (les professionnels détenant un permis d’exercice), la main-d’œuvre (les travailleurs qui occupent un emploi dans une profession spécifique), les soins directs et les entrées et sorties, ainsi que les tendances provinciales et territoriales chez les médecins, le personnel infirmier, les ergothérapeutes, les physiothérapeutes et les pharmaciens du Canada. Cet outil comprend aussi des tableaux de données interactifs incluant des indicateurs de dotation en personnel hospitalier, comme le taux d’heures supplémentaires et les congés de maladie dans les hôpitaux, de même que de nouvelles mesures sur les postes vacants.

Tableaux de données

Ces tableaux sont destinés aux analystes, chercheurs et autres personnes qui souhaitent explorer et analyser les données agrégées. Ils comprennent 10 années de données sur l’effectif, la main-d’œuvre, l’emploi, la formation et les tendances démographiques chez les membres du personnel infirmier, les ergothérapeutes, les physiothérapeutes et les pharmaciens du Canada. Les données sur l’effectif et la répartition des médecins sont non seulement disponibles pour la période récente, mais aussi pour une plage historique de 51 ans. Les données sur la rémunération des médecins et l’utilisation de leurs services sont quant à elles disponibles pour la période récente ainsi que pour une plage historique de 24 ans.

Notes méthodologiques

Ces notes sont destinées à tous les utilisateurs des données. Elles résument les sources, les définitions, les avantages et les limites des données disponibles.

Main-d’œuvre de la santé : effectif et soins directs

Main-d’œuvre de la santé : effectif et soins directs cyin_master

Le 17 décembre 2024 — Une bonne compréhension des changements et des disparités dans le nombre total de travailleurs de la santé disponibles — ceux qui occupent un emploi et ceux qui pourraient en occuper un — fournit un premier aperçu de la disponibilité des dispensateurs pour répondre aux besoins de la population. Cette section du rapport explore l’effectif des dispensateurs de soins de santé et la proportion d’entre eux qui fournissent des soins directs. Bien qu’il soit important de surveiller l’effectif, des données supplémentaires sur des facteurs tels que la répartition, l’utilisation des services et la demande sont nécessaires pour satisfaire efficacement les besoins en soins de santé.

Évolution globale de l’effectif

En 2023, les médecins de famille figuraient parmi les 5 plus grands groupes de professionnels de la santé examinés dans le cadre du rapport. Les infirmières autorisées (IA) [n = 321 971] et les infirmières auxiliaires autorisées (IAA) [n = 140 285] formaient toujours les 2 plus grands groupes, représentant respectivement 43,5 % et 18,9 % de tous les dispensateurs de soins sélectionnés. Suivaient les travailleurs sociaux (n = 55 376 [données de 2021]; 7,5 %), les médecins de famille (n = 48 264; 6,5 %) et les pharmaciens (n = 48 312; 6,5 %).

Le nombre de médecins de famille a continué d’augmenter; les IA et IAA étaient les groupes de professionnels les plus nombreux

Effectif total (n)

Dispensateurs de soins201420192023
Médecins de famille40 78146 13148 264
Infirmières praticiennes3 9666 1608 999
Infirmières autorisées289 320300 680321 971
Infirmières auxiliaires autorisées108 026126 957140 285
Infirmières psychiatriques autorisées5 6896 0426 700
Pharmaciens38 05943 74448 312
Physiothérapeutes20 80425 14928 966
Ergothérapeutes15 97718 90621 331
Diététistes7 9488 9849 368*
Sages-femmes1 2071 5881 700*
Ambulanciers paramédicaux22 44923 46624 519*
Psychologues12 79113 26213 682*
Psychothérapeutes11 142*
Travailleurs sociaux40 60950 13755 376*

Remarques
* L’effectif de 2021 est présenté à la place de celui de 2023 (données de 2022 et de 2023 non disponibles au moment de l’analyse).
— Données non disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données.
Les données sur les infirmières psychiatriques autorisées excluent le Yukon.
Les données sur les physiothérapeutes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les diététistes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les sages-femmes excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les ambulanciers paramédicaux excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 65 % des ambulanciers paramédicaux).
Les données sur les psychologues excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 70 % des psychologues).
Les données sur les psychothérapeutes excluent Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta, la Colombie-Britannique, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les travailleurs sociaux excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, la Colombie-Britannique, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Sources
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé.
Base de données médicales Scott’s, Institut canadien d’information sur la santé; données brutes fournies par Owen Media Partners Inc. (© 2024 Canadian Medical Directory).
Estimations démographiques annuelles, Centre de démographie, Statistique Canada.
 

Au cours des 10 dernières années, le nombre total de dispensateurs ainsi que le ratio de dispensateurs par rapport à la population générale ont augmenté, surtout pour ce qui est des médecins de famille, infirmières praticiennes (IP), IAA, ergothérapeutes, physiothérapeutes, pharmaciens, travailleurs sociaux, diététistes et sages-femmes. L’effectif des IP par 10 000 habitants a doublé, passant de 1,1 en 2014 à 2,2 en 2023. L’effectif des IAA s’est aussi accru, passant de 30,5 à 35 par 10 000 habitants de 2014 à 2023.

L’effectif des IP, un des plus petits groupes de professionnels, a doublé depuis 10 ans

Graphiques en aires combinés illustrant l’évolution de l’effectif des dispensateurs de soins sélectionnés par 10 000 habitants au fil du temps (2014, 2019, 2023). Des hausses statistiquement significatives ont été observées chez les médecins de famille, IP, IAA, pharmaciens, physiothérapeutes, ergothérapeutes, diététistes, sages-femmes et travailleurs sociaux.

Effectif par 10 000 habitants

Dispensateurs de soins201420192023
Médecins de famille*11,512,312,0
Infirmières praticiennes*1,11,62,2
Infirmières autorisées81,680,080,3
Infirmières auxiliaires autorisées*30,533,835,0
Infirmières psychiatriques autorisées5,15,05,2
Pharmaciens*10,711,612,0
Physiothérapeutes*5,96,77,3
Ergothérapeutes*4,55,05,3
Diététistes*2,93,13,2†
Sages-femmes*0,40,40,5†
Ambulanciers paramédicaux8,78,68,8†
Psychologues4,74,64,7†
Psychothérapeutes4,6†
Travailleurs sociaux*13,816,017,4†

Remarques
* Indique une signification statistique (p < 0,025) selon le test de tendance de Mann-Kendall.
† L’effectif par 10 000 habitants de 2021 est présenté à la place de celui de 2023 (les données de 2022 et de 2023 n’étaient pas disponibles au moment de l’analyse).
— Données non disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données.
Les données sur les infirmières psychiatriques autorisées excluent le Yukon.
Les données sur les physiothérapeutes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les diététistes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les sages-femmes excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les ambulanciers paramédicaux excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 65 % des ambulanciers paramédicaux).
Les données sur les psychologues excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (les données incluses portent environ 70 % des psychologues).
Les données sur les psychothérapeutes excluent Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta, la Colombie-Britannique, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les travailleurs sociaux excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, la Colombie-Britannique, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
L’effectif des infirmières psychiatriques autorisées par 10 000 habitants est calculé d’après les données démographiques des provinces et territoires où elles sont actuellement réglementées et dont les données complètes étaient disponibles (Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique).
Sources
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé.
Base de données médicales Scott’s, Institut canadien d’information sur la santé; données brutes fournies par Owen Media Partners Inc. (© 2024 Canadian Medical Directory).
Estimations démographiques annuelles, Centre de démographie, Statistique Canada.
 

Dans les 10 dernières années, les dispensateurs de soins ont affiché des taux de croissance moyens sur 3 ans généralement positifs, vu la croissance de l’effectif total soutenue au fil du temps. Le taux de croissance moyen sur 3 ans chez les médecins de famille a ralenti, passant de 2,7 % entre 2015 et 2017 à 1 % entre 2021 et 2023. Le taux de croissance moyen sur 3 ans chez les IA et les infirmières psychiatriques autorisées (IPA) a quant à lui doublé entre 2021 et 2023 pour atteindre 1,8 % et 3,1 % respectivement (contre 0,7 % et 1,4 % entre 2015 et 2017). Le taux de croissance moyen sur 3 ans chez les IP est pour sa part demeuré stable.

La croissance de l’effectif a ralenti chez les médecins de famille et est demeurée stable chez les infirmières praticiennes et les pharmaciens

Graphiques en aires combinés illustrant le taux de croissance moyen sur 3 ans parmi les dispensateurs de soins sélectionnés (2015 à 2017, 2018 à 2020, 2021 à 2023).

Taux de croissance moyen sur 3 ans (%)

Dispensateurs de soins2015 à 20172018 à 20202021 à 2023
Médecins de famille2,71,91,0
Infirmières praticiennes10,08,210,4
Infirmières autorisées0,71,01,8
Infirmières auxiliaires autorisées3,33,22,4
Infirmières psychiatriques autorisées1,40,93,1
Pharmaciens3,21,83,1
Physiothérapeutes3,24,23,8
Ergothérapeutes3,43,03,4
Diététistes2,82,02,2*
Sages-femmes7,22,95,2*
Ambulanciers paramédicaux-0,63,01,9*
Psychologues0,71,11,3*
Travailleurs sociaux3,84,47,4*

Remarques
* La variation en pourcentage sur un an de 2020 à 2021 est présentée à la place du taux de croissance moyen sur 3 ans de 2021 à 2023 (les données de 2022 et de 2023 n’étaient pas disponibles au moment de l’analyse).
Les données sur les infirmières psychiatriques autorisées excluent le Yukon.
Les données sur les physiothérapeutes excluent l’Île-du-Prince-Édouard et le Yukon.
Les données sur les diététistes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les sages-femmes excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les ambulanciers paramédicaux excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 65 % des ambulanciers paramédicaux).
Les données sur les psychologues excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 70 % des psychologues).
Les données sur les travailleurs sociaux excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, la Colombie-Britannique, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Sources
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé.
Base de données médicales Scott’s, Institut canadien d’information sur la santé; données brutes fournies par Owen Media Partners Inc. (© 2024 Canadian Medical Directory).
 

 

Dispensateurs de soins qui travaillent en soins directs

Les dénombrements de l’effectif total reflètent la capacité de la main-d’œuvre. Un examen du nombre de dispensateurs travaillant en soins directs peut démontrer combien d’entre eux travaillent activement en première ligne et aideraient à faire face aux défis dans le secteur des soins primaires, par exemple, répondre à la demande et aux besoins croissants des patients.

Le nombre de médecins de famille travaillant en soins directs a grimpé de 20,1 % dans les 10 dernières années (de 29 341 en 2014 à 35 244 en 2022)Note de bas de pagei, ceux-ci étant passés de 10,8 par 10 000 habitants en 2014 à 11,7 par 10 000 habitants en 2022Note de bas de pagei. Les données sur la proportion de médecins de famille offrant des soins directs ne sont actuellement pas disponibles.

La proportion de la plupart des autres dispensateurs de soins qui travaillent en soins directs est demeurée relativement stable depuis 10 ans. La proportion de pharmaciens, d’IAA, d’IPA et d’ergothérapeutes offrant des soins directs a lentement diminué au fil du temps. Globalement, la hausse des effectifs totaux de ces professionnels et la baisse de la proportion d’entre eux en soins directs donnent à penser que ces professionnels seraient en train de délaisser les soins directs. Ces changements pourraient affecter la disponibilité des soins et doivent entrer en compte dans la planification de la main-d’œuvre de la santé et des systèmes de santé en généralReference1.

Les infirmières praticiennes travaillent presque exclusivement en soins directs; la proportion de pharmaciens dans ce secteur a baissé

Graphiques linéaires combinés illustrant la proportion des dispensateurs de soins sélectionnés travaillant en soins directs au fil du temps (2014, 2019, 2023). Des diminutions statistiquement significatives ont été observées chez les ergothérapeutes, les IPA, les pharmaciens et les IAA.

Proportion travaillant en soins directs

Dispensateurs de soins201420192023
Infirmières praticiennes95,0 %96,2 %95,5 %
Infirmières autorisées88,8 %89,9 %89,5 %
Infirmières auxiliaires autorisées*96,9 %95,5 %94,8 %
Infirmières psychiatriques autorisées*87,7 %85,1 %83,3 %
Pharmaciens*92,3 %92,4 %89,5 %
Physiothérapeutes92,2 %88,1 %93,3 %
Ergothérapeutes*82,4 %80,1 %80,0 %

Remarques
* Indique une signification statistique (p < 0,025) selon le test de tendance de Mann-Kendall.
Les données sur les ergothérapeutes excluent le Québec, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières psychiatriques autorisées excluent la Colombie-Britannique et le Yukon (les données incluses portent sur environ 50 % de la main-d’œuvre des IPA).
Les données sur les pharmaciens excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, le Québec, le Yukon et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 70 % de la main-d’œuvre des pharmaciens).
Les données sur les physiothérapeutes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Québec, l’Ontario, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 40 % de la main-d’œuvre des physiothérapeutes).
Les données sur les infirmières auxiliaires autorisées excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières praticiennes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières autorisées excluent l’Île-du-Prince-Édouard et le Manitoba.
Sources
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé.
 

Note de bas de page

i.

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Ces données proviennent de la Base de données nationale sur les médecins (BDNM) de l’Institut canadien d’information sur la santé et des Estimations démographiques annuelles du Centre de démographie de Statistique Canada. Les données sur les médecins de famille excluent le Québec, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.

Main-d’œuvre de la santé : milieux de travail

Main-d’œuvre de la santé : milieux de travail ggagnon

Le 17 décembre 2024 — L’analyse du secteur et de la répartition géographique des travailleurs fournit des éclaircissements sur la répartition des dispensateurs de soins et approfondit notre compréhension de l’accès aux soins. Les analyses qui suivent reposent principalement sur des dénombrements d’effectif et ne brossent qu’un portrait partiel de la situation. Pour obtenir un portrait plus complet, des facteurs comme la demande, la charge de travail des dispensateurs, l’élargissement des champs d’exercice, les équipes multidisciplinaires et les résultats des soins aux patients doivent aussi être pris en compte.

 

Secteurs d’emploi

Les dispensateurs de soins travaillent dans une variété de secteurs, notamment en milieu communautaire, dans les hôpitaux et en soins de longue durée. À l’heure actuelle, les données qui permettraient d’analyser les secteurs d’emploi des médecins de famille restent fragmentaires. Des analyses récentes révèlent une évolution dans les modes de pratique des médecins de famille et donnent à penser que leur rôle va souvent au-delà des soins primaires traditionnelsRéférences1.

Les soins primaires fournis par les autres dispensateurs de soins sont pris en compte dans la catégorie « milieu communautaire », qui comprend aussi les postes infirmiers (régions éloignées ou cliniques), les agences de services à domicile, les centres de soins communautaires, les unités ou départements de santé publique et d’autres services dispensés dans la collectivité. En 2023, les groupes de professionnels dont la plus grande proportion des membres travaillaient principalement dans ce milieu étaient les pharmaciens (n = 24 301; 73,3 % de la main-d’œuvre des pharmaciens) et les physiothérapeutes (n = 6 385; 69,9 % de la main-d’œuvre des physiothérapeutes). Si moins de 20 % des infirmières autorisées (IA) et des infirmières auxiliaires autorisées (IAA) travaillaient surtout en milieu communautaire, ces groupes comptaient pourtant le plus grand nombre de professionnels dans ce milieu (36 945 IA et 18 847 IAA au total).

Depuis 10 ans, la proportion d’infirmières praticiennes (IP) principalement actives dans le milieu communautaire a augmenté d’environ 3 points de pourcentage (de 30 % à 33 %). La même tendance est observée chez les IAA et les infirmières psychiatriques autorisées (IPA). La proportion de physiothérapeutes travaillant dans ce milieu a quant à elle grimpé de 15 points de pourcentage — la plus importante hausse observée — pour passer de 55,3 % en 2014 à 69,9 % en 2023.

Les proportions d’IP, d’IA, d’IAA et d’IPA principalement employées dans d’autres milieux (p. ex. agences privées de soins infirmiers, recherche et milieu universitaire, associations et gouvernement) s’accentuent à des rythmes différents. Les IP comptent le plus fort pourcentage de membres travaillant dans ces milieux (n = 1 857; 28,9 %), suivies des IA (n = 24 198; 11,4 %) et des IAA (n = 12 997; 10,7 %). 

Dans tous les groupes de professionnels, le taux d’emploi principal dans le milieu communautaire et les autres milieux a augmenté, mais il a diminué en soins de longue durée et dans les hôpitaux 

Graphiques linéaires combinés illustrant la proportion de la main-d’œuvre de la santé travaillant principalement en milieu communautaire, hospitalier, en soins de longue durée et dans les autres milieux (2014, 2019, 2023). En milieu communautaire, les hausses observées chez les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, les IP, les IPA et les IAA sont statistiquement significatives. Dans les autres milieux, les hausses observées chez les IP, les IPA, les IA, les IAA et les ergothérapeutes sont statistiquement significatives; des diminutions statistiquement significatives ont été observées chez les physiothérapeutes. En milieu hospitalier, les baisses observées chez les ergothérapeutes, les IP et les physiothérapeutes sont statistiquement significatives; des hausses statistiquement significatives ont été observées chez les pharmaciens. En soins de longue durée, les baisses observées chez les IAA, les IPA, les IA, les ergothérapeutes et les physiothérapeutes sont statistiquement significatives.

Proportion de la main-d’œuvre de la santé travaillant principalement en milieu communautaire (%)

Dispensateurs de soins201420192023
Pharmaciens70,875,373,3
Physiothérapeutes*55,365,269,9
Ergothérapeutes*39,141,142,0
Infirmières praticiennes*30,432,333,5
Infirmières psychiatriques autorisées*25,126,627,4
Infirmières autorisées16,116,017,4
Infirmières auxiliaires autorisées*12,315,215,5

Proportion de la main-d’œuvre de la santé travaillant principalement dans d’autres milieux (%)

 

Dispensateurs de soins201420192023
Infirmières praticiennes*25,926,928,9
Infirmières psychiatriques autorisées*11,713,015,7
Ergothérapeutes*8,310,112,3
Infirmières autorisées*10,710,911,4
Infirmières auxiliaires autorisées*8,08,110,7
Physiothérapeutes*10,76,06,1
Pharmaciens4,55,25,3

Proportion de la main-d’œuvre de la santé travaillant principalement en milieu hospitalier (%)

Dispensateurs de soins201420192023
Infirmières autorisées63,964,863,3
Infirmières psychiatriques autorisées45,146,946,3
Infirmières auxiliaires autorisées48,444,745,8
Ergothérapeutes*46,343,341,7
Infirmières praticiennes*40,037,234,0
Physiothérapeutes*30,425,321,7
Pharmaciens*18,618,619,5

Proportion de la main-d’œuvre de la santé travaillant principalement en soins de longue durée (%)

Dispensateurs de soins201420192023
Infirmières auxiliaires autorisées*31,231,527,6
Infirmières psychiatriques autorisées*17,913,09,9
Infirmières autorisées*7,97,87,3
Ergothérapeutes*4,84,23,3
Infirmières praticiennes2,43,33,3
Physiothérapeutes*2,52,01,9

Remarques
* Indique une signification statistique (p < 0,025) selon le test de tendance de Mann-Kendall.
Les données sur les pharmaciens excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, le Québec, le Yukon et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 70 % de la main-d’œuvre des pharmaciens).
Les données sur les physiothérapeutes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Québec, l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 30 % de la main-d’œuvre des physiothérapeutes).
Les données sur les ergothérapeutes excluent l’Alberta, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières praticiennes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Québec, le Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières psychiatriques autorisées excluent la Colombie-Britannique et le Yukon (les données incluses portent sur environ 50 % de la main-d’œuvre des IPA).
Les données sur les infirmières autorisées excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec et le Manitoba.
Les données sur les infirmières auxiliaires autorisées excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.

Source
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé.

 

Région urbaine vs région rurale/éloignée

Il est reconnu que les habitants des régions rurales/éloignées ont moins accès aux soins comparativement à ceux des régions urbainesRéférences2.

Au cours de la dernière décennie, le nombre de médecins de famille et d’IP dans les régions urbaines a augmenté respectivement de 16,6 % et de 136 %, ce qui est de beaucoup supérieur aux hausses respectives de 9 % et de 80 % observées dans les régions rurales/éloignéesNote de bas de page i. Le taux de médecins de famille par habitant s’est accru dans les régions urbaines (de 10,9 par 10 000 habitants en 2014 à 11,4 en 2022), mais est demeuré stable dans les régions rurales/éloignées (0,9 par 1 000 habitants en 2014 et en 2022). Le taux d’IP par habitant a doublé dans les régions urbaines (de 1,0 par 10 000 habitants en 2014 à 2,1 en 2023), alors qu’il n’a augmenté que légèrement dans les régions rurales/éloignées (de 0,1 par 1 000 habitants en 2014 à 0,2 en 2023). Le nombre de dispensateurs, tant dans les régions urbaines que dans les régions rurales/éloignées, peut ne pas refléter fidèlement les besoins de la population grandissante au chapitre des soins de santé.

Au cours de la même période, la proportion respective de médecins de famille et d’IP travaillant principalement dans les régions urbaines a augmenté de 0,8 % et de 3,0 %, tandis qu’elle a baissé de 0,7 % et de 3,2 % dans les régions rurales/éloignées. Les données ne tiennent pas compte des dispensateurs de soins qui travaillent à la fois en région urbaine et en région rurale/éloignée, mais elles portent à croire qu’un plus grand nombre choisit de travailler principalement en région urbaine.

Régions rurales/éloignées : la disponibilité des médecins de famille et des pharmaciens demeure stable, et celle des infirmières praticiennes augmente légèrement
 

Graphiques en aires combinés illustrant le nombre de dispensateurs de soins par 1 000 habitants en région rurale au fil du temps (2014, 2019, 2023). Les hausses observées chez les IP, les physiothérapeutes et les ergothérapeutes sont statistiquement significatives. Les baisses observées chez les IA et les IPA sont statistiquement significatives.

Dispensateurs de soins par 1 000 habitants en région rurale/éloignée

Dispensateurs de soins201420192023
Médecins de famille0,91,00,9†
Infirmières praticiennes*0,10,20,2
Infirmières autorisées*4,44,34,0
Infirmières auxiliaires autorisées2,42,22,2
Infirmières psychiatriques autorisées* 0,4 0,4 0,3
Pharmaciens0,70,70,7
Physiothérapeutes*0,20,30,3
Ergothérapeutes*0,10,10,2

Régions urbaines : la disponibilité des médecins de famille, des pharmaciens et des infirmières praticiennes a augmenté

Graphiques linéaires combinés illustrant le nombre de dispensateurs de soins par 10 000 habitants en région urbaine au fil du temps (2014, 2019 et 2023). Les hausses observées chez les médecins de famille, les IP, les IAA, les pharmaciens, les physiothérapeutes et les ergothérapeutes sont statistiquement significatives. Les baisses observées pour les IA sont statistiquement significatives.

Dispensateurs de soins par 10 000 habitants en région urbaine

Dispensateurs de soins201420192023
Médecins de famille*10,911,411,4†
Infirmières praticiennes*1,01,52,1
Infirmières autorisées*83,081,180,5
Infirmières auxiliaires autorisées*28,031,632,9
Infirmières psychiatriques autorisées 5,1 4,9 5,2
Pharmaciens*10,411,411,5
Physiothérapeutes*6,26,87,6
Ergothérapeutes*4,44,85,2

Remarques
* Indique une signification statistique (p < 0,025) selon le test de tendance de Mann-Kendall.
† Les données sur les médecins de famille n’étaient pas disponibles pour 2023; les données présentées datent de 2022.
Les données sur les médecins de famille excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec, la Saskatchewan, l’Alberta, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 60 % des médecins de famille).
Les données sur les infirmières praticiennes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières autorisées excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Manitoba, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières auxiliaires autorisées excluent le Nouveau-Brunswick, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières psychiatriques autorisées excluent le Yukon.
Les données sur les pharmaciens excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, le Québec, le Yukon et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 70 % de la main-d’œuvre des pharmaciens).
Les données sur les physiothérapeutes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Québec, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les ergothérapeutes excluent le Québec, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les exclusions peuvent donner lieu à un sous-dénombrement, particulièrement dans les régions rurales/éloignées.
En raison de différences dans les sources des données, les données sur les médecins de famille sont présentées selon l’exercice financier, tandis que les données sur les autres groupes de professionnels sont présentées selon l’année civile. 
Les médecins de famille dont le code postal était manquant ont été exclus de cette analyse.
Les médecins de famille incluent ceux qui exercent en médecine générale, médecine familiale, médecine communautaire/santé publique et médecine palliative.

Sources
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé et Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.
Estimations démographiques annuelles, Centre de démographie, Statistique Canada.

Note de bas de page

i.

Retour à la référence 1 dans le text

Selon la Classification des secteurs statistiques (CSS) de Statistique Canada : Région urbaine : CSSgenre 1 à 3 (régions métropolitaines de recensement [RMR] et agglomérations de recensement [AR]) Région rurale/éloignée : CSSgenre 4 à 8 (régions hors RMR et AR)

Main-d’œuvre de la santé : recrutement et maintien en poste

Main-d’œuvre de la santé : recrutement et maintien en poste ggagnon

Le 17 décembre 2024 — Le recrutement et maintien en poste de la main-d’œuvre de la santé est généralement évalué à l’aide de différentes mesures, dont le nombre de nouveaux dispensateurs, le taux de rotation et l’efficacité des diverses sources de recrutement. Cette section du rapport examine le concept de mouvement (entrées, sorties et professionnels de la santé formés à l’étranger) au sein des différents dispensateurs en fonction de l’effectif. Bien que des changements dans l’effectif puissent nous renseigner sur les taux globaux de rotation à l’échelle de l’autorité compétente, une analyse plus poussée est nécessaire pour expliquer les changements qui s’opèrent entre les différents milieux de soins, de même que leurs incidences sur la capacité de la main-d’œuvre. 

 

Entrées et sorties

Plusieurs facteurs influent sur le nombre de dispensateurs de soins qui intègrent ou qui quittent la main-d’œuvre. Les entrées incluent les nouveaux diplômés en début de carrière, les professionnels provenant du Canada ou de l’étranger nouvellement arrivés dans la région et les professionnels qui effectuent un retour au travail après un congé prolongé. Les sorties peuvent par exemple découler d’un départ à la retraite, d’un déménagement hors de la région ou d’un changement de carrière. 

Dans la plupart des provinces et territoires, les entrées en soins directs ont augmenté chez les médecins de famille de 2019-2020 à 2021-2022Note de bas de page i, et chez les infirmières praticiennes (IP) et le reste du personnel infirmier réglementé de 2020 à 2022Note de bas de page ii. Au cours de la même période, les sorties de médecins de famille et d’infirmières ont également augmenté dans la majorité des provinces et territoires. Les sorties d’IP sont toutefois demeurées plutôt stables de 2020 à 2022. La hausse combinée des entrées et des sorties peut indiquer un taux de rotation accru du personnel, même si l’effectif global ne diminue pas. Le récent rapport de l’ICIS intitulé Le pouls des soins de santé : mesurer les priorités partagées en santé au Canada, 2024 contient de plus amples renseignementsRéférences1.

En 2021-2022Note de bas de page i, la plupart des provinces et territoires ont enregistré une augmentation du nombre de médecins de famille par habitant, sauf Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse et le Manitoba, qui ont connu une baisse. Presque chaque province et territoire a enregistré une hausse de l’effectif des IP et du personnel infirmier réglementé par habitant en 2022Note de bas de page ii Références1. D’autres données sur les tendances observées dans les provinces et territoires peuvent être consultées à l’aide de l’outil Statistiques éclair, accessible depuis la rubrique Téléchargement des données du présent rapport.

Les entrées et sorties de médecins de famille en soins directs ont augmenté dans la plupart des provinces et territoires

Graphiques linéaires combinés illustrant les entrées et sorties de médecins de famille en soins directs, par province et territoire (2019-2020 à 2021-2022).

Entrées et sorties de médecins de famille en soins directs

RégionExercice financierEntréesSorties
T.-N.-L.201911096
T.-N.-L.20206288
T.-N.-L.202171117
Î.-P.-É.20191714
Î.-P.-É.2020146
Î.-P.-É.202110364
N.-É.2019109160
N.-É.20209387
N.-É.2021149180
N.-B.2019107140
N.-B.20204858
N.-B.20217840
Ont.2019883713
Ont.2020888484
Ont.20211 101855
Man.2019146110
Man.2020118114
Man.2021180204
Sask.2019113139
Sask.2020113109
Sask.202112398
Alb.2019367346
Alb.2020313295
Alb.2021496364
C.-B.2019444419
C.-B.2020541296
C.-B.2021614571
Yn20193032
Yn20201318
Yn20213633

Remarques
Les données sur les médecins de famille sont présentées selon l’exercice financier.
Les données excluent les médecins de famille en exercice au Québec.
Les médecins de famille incluent ceux qui exercent en médecine générale, médecine familiale, médecine communautaire/santé publique et médecine palliative. 
Les résultats représentent le nombre de médecins de famille ayant reçu des paiements pour des services assurés par le secteur public au cours de l’exercice précisé et figurant dans la Base de données nationale sur les médecins (BDNM). 
Les paiements comprennent divers modes de paiement, comme la rémunération à l’acte, le salaire et le financement global.

Source
Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.

Les entrées d’IP en soins directs ont augmenté dans la plupart des provinces et territoires; les sorties sont demeurées stables

Graphiques linéaires combinés illustrant les entrées et sorties d’IP en soins directs, par province/territoire (2020 à 2022).

Entrées et sorties d’infirmières praticiennes en soins directs

RégionAnnée civileEntréesSorties
T.-N.-L.20202312
T.-N.-L.20212612
T.-N.-L.2022368
Î.-P.-É.202074
Î.-P.-É.202180
Î.-P.-É.202272
N.-É.20202620
N.-É.20214214
N.-É.20224421
N.-B.20201510
N.-B.20211710
N.-B.2022217
Ont.2020410249
Ont.2021460293
Ont.2022546272
Man.2020263
Man.20214512
Man.20224318
Sask.20201519
Sask.20213211
Sask.20223829
Alb.20205444
Alb.20216848
Alb.20225646
C.-B.202010638
C.-B.202113036
C.-B.202212443
Yn202060
Yn202186
Yn202247
T.N.-O. et Nun.2020166
T.N.-O. et Nun.20211110
T.N.-O. et Nun.20222919

Remarques
Les résultats représentent le nombre d’infirmières praticiennes qui sont autorisées dans leur province ou territoire d’emploi et qui occupent un emploi et fournissent des soins directs aux patients. Si ces données ne sont pas disponibles, les résultats représentent l’effectif, soit le nombre d’IP détenant un permis d’exercice dans leur province ou territoire.
Les données sur l’effectif sont présentées au lieu des données sur le personnel fournissant des soins directs pour les provinces et territoires suivants : 

  • 2020 : Île-du-Prince-Édouard et Manitoba
  • 2021 : Manitoba
  • 2022 : Île-du-Prince-Édouard, Nouveau-Brunswick, Manitoba, ainsi que Territoires du Nord-Ouest et Nunavut (combinés)

Les données sur les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut sont présentées sous forme de total combiné.
Les résultats pour l’Île-du-Prince-Édouard en 2021 n’ont pas été présentés en raison de problèmes de qualité des données. 
Pour en savoir plus, consultez Le personnel infirmier au Canada, 2023 — notes méthodologiques.

Source
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé.

Les entrées et sorties de personnel infirmier réglementé en soins directs ont augmenté dans la plupart des provinces et territoires

Graphiques linéaires combinés illustrant le nombre d’entrées et de sorties de personnel infirmier réglementé (IA, IAA et IPA) en soins directs, par province/territoire (2020 à 2022).

Entrées et sorties de personnel infirmier réglementé en soins directs

Autorité compétenteAnnée civileEntréesSorties
T.-N.-L.2020667599
T.-N.-L.2021766685
T.-N.-L.2022714683
Î.-P.-É.2020180182
Î.-P.-É.2021219158
Î.-P.-É.2022270181
N.-É.20201 6081 242
N.-É.20211 5811 362
N.-É.20221 6751 542
N.-B.2020619682
N.-B.20211 422722
N.-B.20227841 212
Ont.202015 65314 711
Ont.202116 68616 223
Ont.202218 51417 281
Man.2020973924
Man.20211 3791 183
Man.20221 1621 135
Sask.20201 6001 131
Sask.20211 3131 200
Sask.20221 3951 206
Alb.20204 5173 687
Alb.20214 0674 079
Alb.20224 2914 869
C.-B.20205 9113 526
C.-B.20216 4444 537
C.-B.20225 3904 345
Yn2020132128
Yn2021155126
Yn2022204173
T.N.-O. et Nun.2020435145
T.N.-O. et Nun.2021197197
T.N.-O. et Nun.2022303142

Remarques
Les résultats pour le personnel infirmier combinent les résultats pour les infirmières autorisées (IA), les infirmières auxiliaires autorisées (IAA) et les infirmières psychiatriques autorisées (IPA) si ces professions sont réglementées dans la province ou le territoire.
Les résultats représentent le nombre d’infirmières qui sont autorisées dans leur province ou territoire d’emploi et qui occupent un emploi et fournissent des soins directs aux patients. Si ces données ne sont pas disponibles, les résultats représentent l’effectif, soit le nombre d’infirmières détenant un permis d’exercice dans leur province ou territoire.
Les données sur l’effectif sont présentées au lieu des données sur les infirmières fournissant des soins directs pour les provinces et territoires suivants : 

  • 2020 : Île-du-Prince-Édouard (IAA et IA), Manitoba (IA) et Colombie-Britannique (IPA)
  • 2021 : Île-du-Prince-Édouard (IA) et Manitoba (IA)
  • 2022 : Île-du-Prince-Édouard (IA), Nouveau-Brunswick (IAA et IA) et Manitoba (IA) 

L’ICIS ne reçoit pas de données au niveau de l’enregistrement sur les IPA du Yukon.
Les données sur les infirmières sont présentées sous forme de total combiné pour les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
L’information sur les entrées et sorties au niveau de l’enregistrement n’est pas disponible et n’est donc pas déclarée pour les provinces et territoires suivants : 

  • 2020 : Nouveau-Brunswick (IAA), Yukon (IAA) et Nunavut (IAA) 
  • 2021 : Yukon (IAA), Territoires du Nord-Ouest (IAA) et Nunavut (IAA) 
  • 2022 : Yukon (IAA et IPA) et Nunavut (IAA) 

Pour en savoir plus, consultez Le personnel infirmier au Canada, 2023 — notes méthodologiques.

Source
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé.

 

Professionnels de la santé formés à l’étranger

Depuis longtemps, des professionnels de la santé formés à l’étranger font partie de la main-d’œuvre de la santé au Canada et l’intègrent de diverses manières, selon leur profession et la province ou le territoire où ils souhaitent travailler.

En 2023, près de 14 % (n = 84 083) des travailleurs de la santé sélectionnés au Canada avaient été formés à l’étranger. Les groupes comptant le plus de professionnels de la santé formés à l’étranger étaient les infirmières autorisées (IA) (37 341, ou 45 %), les médecins de famille (14 182, ou 17 %), les pharmaciens (12 863, ou 15 %) et les infirmières auxiliaires autorisées (IAA) (10 828, ou 13 %).

Depuis 10 ans, le nombre de médecins de famille formés à l’étranger est demeuré stable, tandis que le nombre de professionnels formés à l’étranger a augmenté dans presque tous les autres groupes de professionnels, surtout chez les IA, les IAA, les pharmaciens et les physiothérapeutes. Plus de 11 000 IA formées à l’étranger se sont ajoutées au bassin d’IA, ce qui représente la plus importante hausse parmi les groupes de professionnels étudiés — l’augmentation la plus drastique a eu lieu dans les 4 dernières années. La hausse du nombre de professionnels de la santé formés à l’étranger a été plus graduelle chez les IAA et les physiothérapeutes, mais leur nombre total a plus que doublé en 10 ans. Proportionnellement, les physiothérapeutes affichent l’augmentation la plus importante (de 14 % à 24 %).

Le milieu communautaire est le secteur d’emploi le plus courant chez les pharmaciens (90 %), les physiothérapeutes (65 %) et les ergothérapeutes (49 %) formés à l’étranger, tandis que les autres professionnels de la santé formés à l’étranger sont répartis de manière plus uniforme dans les différents secteurs de la santé. D’autres analyses visant à comparer les secteurs d’emploi les plus courants chez les professionnels formés au Canada pourraient faire ressortir des différences sur le plan du cheminement professionnel.

La proportion de professionnels de la santé formés à l’étranger demeure stable chez les médecins de famille, mais a particulièrement augmenté chez les physiothérapeutes et les pharmaciens 

Graphiques en aires combinés illustrant la proportion de professionnels de la santé formés à l’étranger au fil du temps (2014, 2019, 2023). Les hausses observées chez les IA, les IAA, les pharmaciens et les physiothérapeutes sont statistiquement significatives. Les baisses observées chez les IPA et les ergothérapeutes sont statistiquement significatives.

Professionnels de la santé formés à l’étranger (%)

Dispensateurs de soins201420192023
Médecins de famille29 %29 %29 %
Infirmières praticiennes4 %4 %5 %
Infirmières autorisées*9 %9 %12 %
Infirmières auxiliaires autorisées*5 %7 %8 %
Infirmières psychiatriques autorisées*5 %4 %4 %
Pharmaciens*29 %35 %37 %
Physiothérapeutes*14 %19 %24 %
Ergothérapeutes*7 %6 %6 %

Remarques
* Indique une signification statistique (p < 0,025) selon le test de tendance de Mann-Kendall.
Les données sur les infirmières praticiennes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières auxiliaires autorisées excluent le Nouveau-Brunswick, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières psychiatriques autorisées excluent la Colombie-Britannique et le Yukon (les données incluses portent sur environ 50 % des IPA).
Les données sur les pharmaciens excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, le Québec, le Yukon et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 70 % des pharmaciens).
Les données sur les physiothérapeutes excluent l’Île-du-Prince-Édouard et le Yukon.
Les données sur les ergothérapeutes excluent les Territoires du Nord-Ouest.

Sources
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé.
Base de données médicales Scott’s, Institut canadien d’information sur la santé; données brutes fournies par Owen Media Partners Inc. (© 2024 Canadian Medical Directory).

 

Nouveaux professionnels de la santé formés à l’étranger

Les données actuelles révèlent que les médecins de famille et les pharmaciens comptent les plus grandes proportions de nouveaux professionnels de la santé ayant été formés à l’étranger (ceux qui ont intégré l’effectif au cours d’une année donnée). Parmi les nouveaux médecins de famille en 2022, en moyenne, 37 % (n = 1 200) avaient effectué leur formation médicale à l’étranger, ce qui représente une baisse par rapport aux 40 % de 2014. De plus, le nombre de médecins de famille formés à l’étranger entrant en exercice sans avoir effectué leur formation médicale ou leur résidence au Canada a diminué, passant de 515 (1,3 % des médecins de famille) en 2014 à 463 (1 % des médecins de famille) en 2023. Des changements dans les politiques des autorités compétentes visant à augmenter le nombre de places de résidence en médecine familiale pour les diplômés en médecine de l’étranger peuvent avoir contribué à cette baisse. La proportion de professionnels de la santé formés à l’étranger a augmenté chez les nouveaux membres de certaines professions, particulièrement chez les physiothérapeutes, les IA et les IP.

Depuis 10 ans, la proportion de nouveaux professionnels formés à l’étranger a plus que doublé chez les infirmières praticiennes et les infirmières autorisées, mais a baissé chez les médecins de famille

Graphiques en aires combinés illustrant la proportion moyenne de nouveaux professionnels de la santé formés à l’étranger au fil du temps (2014, 2019, 2023) parmi les provinces et territoires dont les données sont disponibles. Les hausses observées chez les IP, les IA et les physiothérapeutes sont statistiquement significatives.

Nouveaux professionnels de la santé formés à l’étranger (%)

Dispensateurs de soins201420192023
Médecins de famille40,0 %38,4 %36,6 %
Infirmières praticiennes*1,8 %4,3 %4,5 %
Infirmières auxiliaires autorisées10,3 %11,3 %14,8 %
Infirmières autorisées*7,5 %7,7 %19,2 %
Infirmières psychiatriques autorisées4,6 %3,3 %1,7 %
Pharmaciens28,3 %34,1 %31,2 %
Physiothérapeutes*17,4 %16,3 %25,1 %
Ergothérapeutes5,4 %5,5 %4,7 %

Remarques
* Indique une signification statistique (p < 0,025) selon le test de tendance de Mann-Kendall.
En raison de différences dans les sources des données, les données sur les médecins de famille sont présentées selon l’exercice financier, tandis que les données sur les autres groupes de professionnels sont présentées selon l’année civile.
Les données sur les médecins de famille n’étaient pas disponibles pour 2023; les données présentées datent de 2022.
Les données sur les médecins de famille excluent le Québec, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières praticiennes excluent le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières auxiliaires autorisées excluent le Nouveau-Brunswick, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières autorisées excluent les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les infirmières psychiatriques autorisées excluent le Yukon.
Les données sur les pharmaciens excluent Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, le Québec, le Yukon et le Nunavut (les données incluses portent sur environ 70 % des pharmaciens).
Les données sur les physiothérapeutes excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les données sur les ergothérapeutes excluent le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les proportions moyennes de nouveaux professionnels de la santé formés à l’étranger dans les provinces et territoires où ces données étaient disponibles ont été calculées en vue d’une moyenne pancanadienne.

Sources
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé et Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.

 

Provenance des professionnels de la santé formés à l’étranger

Une bonne compréhension des lieux de formation à l’étranger des professionnels de la santé peut contribuer à l’élaboration de stratégies de recrutementRéférences2 Références3 et de programmes d’intégration durables Références4

Les données actuelles donnent à penser que de nombreux professionnels de la santé formés à l’étranger ont obtenu leur diplôme dans un pays du Commonwealth, comme l’Afrique du Sud, l’Inde et le Royaume-Uni. Les Philippines demeurent la plus grande source de personnel infirmier réglementé formé à l’étranger — en 2023, 3,6 % (n = 13 813) des infirmières fournissant des soins directs y avaient obtenu leur diplôme. Venait ensuite l’Inde, où 2,6 % (n = 9 931) des infirmières en soins directs avaient été formées.

Principaux lieux d’obtention des diplômes à l’étranger, dont de nombreux pays du Commonwealth

Graphiques linéaires combinés illustrant les 3 principaux lieux d’obtention des diplômes à l’étranger pour les dispensateurs de soins sélectionnés en soins directs au fil du temps (2014, 2019, 2023). Chez les médecins de famille, 2 des 3 principaux lieux en 2023 étaient des pays du Commonwealth. Au sein du personnel infirmier réglementé, 1 des 3 principaux lieux en 2023 était un pays du Commonwealth. Chez les ergothérapeutes, 2 des 3 principaux lieux en 2023 étaient des pays du Commonwealth. Chez les physiothérapeutes, les 3 principaux lieux en 2023 étaient des pays du Commonwealth. Chez les pharmaciens, 1 des 3 principaux lieux en 2023 était un pays du Commonwealth.

Principaux lieux d’obtention des diplômes, 2014

Dispensateurs de soins3 principaux lieux d’obtention des diplômes à l’étranger (n; %)
Médecins de famille* Afrique du Sud (2 134; 6,1 %)
Royaume-Uni (1 234; 3,5 %)
Inde (906; 2,6 %)
Personnel infirmier réglementé Philippines (9 415; 2,7 %)
Royaume-Uni (3 106; 0,9 %)
Inde (2 645; 0,8 %)
Ergothérapeutes Royaume-Uni (190; 2,1 %)
États-Unis (182; 2,0 %)
Inde (84; 0,9 %)
Physiothérapeutes Inde (636; 4,4 %)
Royaume-Uni (401; 2,8 %)
États-Unis (266; 1,8 %)
Pharmaciens Égypte (1 563; 6,2 %)
Inde (979; 3,9 %)
États-Unis (976; 3,9 %)

Principaux lieux d’obtention des diplômes, 2019

Dispensateurs de soins3 principaux lieux d’obtention des diplômes à l’étranger (n; %)
Médecins de famille* Afrique du Sud (2 147; 5,5 %)
 Caraïbes/Amérique centrale ou du Sud (1 111; 2,8 %)
Royaume-Uni (1 104; 2,8 %)
Personnel infirmier réglementé Philippines (11 072; 3,1 %)
Inde (5 189; 1,4 %)
Royaume-Uni (1 868; 0,5 %)
Ergothérapeutes  États-Unis (205; 1,9 %)
Royaume-Uni (173; 1,6 %)
Australie (104; 1,0 %)
Physiothérapeutes 
Pharmaciens Égypte (2 414; 8,1 %)
Inde (2 184; 7,3 %)
États-Unis (1 027; 3,4 %)

Principaux lieux d’obtention des diplômes, 2023

Dispensateurs de soins3 principaux lieux d’obtention des diplômes à l’étranger (n; %)
Médecins de famille* Afrique du Sud (2 050; 5,1 %)† 
Caraïbes/Amérique centrale ou du Sud (1 420; 3,5 %)† 
Royaume-Uni (1 058; 2,6 %)† 
Personnel infirmier réglementé Philippines (13 813; 3,6 %) 
Inde (9 931; 2,6 %) 
France (2 350; 0,6 %) 
Ergothérapeutes  États-Unis (205; 1,8 %) 
Royaume-Uni (195; 1,7 %) 
Australie (128; 1,1 %) 
Physiothérapeutes Inde (2 520; 12,2 %) 
Royaume-Uni (967; 4,7 %) 
Australie (562; 2,7 %) 
Pharmaciens Inde (2 652; 8,6 %) 
Égypte (2 548; 8,3 %) 
États-Unis (971; 3,2 %) 

Remarques
* En raison de différences dans les sources des données, les données sur les médecins de famille sont présentées selon l’exercice financier, tandis que les données sur les autres groupes de professionnels sont présentées selon l’année civile.
† Les données sur les médecins de famille n’étaient pas disponibles pour 2023; les données présentées datent de 2022.
— Données non disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données.
Les pays du Commonwealth présentés dans cette figure sont l’Afrique du Sud, le Royaume-Uni, l’Inde et l’Australie.
Les données sur les médecins de famille excluent le Québec (2014, 2019, 2023), les Territoires du Nord-Ouest (2014, 2019, 2023) et le Nunavut (2014, 2019, 2023).
Les données sur le personnel infirmier réglementé excluent le Nouveau-Brunswick (IAA 2019), la Colombie-Britannique (IPA 2019, 2023), le Yukon (IAA 2019, 2023) et le Nunavut (IAA 2014, 2019, 2023).
Les données sur les ergothérapeutes excluent le Québec (2014, 2019, 2023), le Yukon (2023), les Territoires du Nord-Ouest (2023) et le Nunavut (2023).
Les données sur les physiothérapeutes excluent l’Île-du-Prince-Édouard (2014, 2023), le Québec (2014, 2023), l’Ontario (2019) et le Yukon (2023).
Les données sur les pharmaciens excluent Terre-Neuve-et-Labrador (2023), le Nouveau-Brunswick (2014), le Québec (2014, 2019, 2023), le Yukon (2014, 2019, 2023) et le Nunavut (2014, 2019, 2023).

Sources
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé et Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.

Notes de bas de page

i.

Back to Footnote i in text

Les années de données sur les médecins sont des exercices financiers (avril à mars). 

ii.

Back to Footnote ii in text

Les années de données sur les infirmières (y compris les IP) sont des années civiles (janvier à décembre). 

Main-d’œuvre de la santé : modes de pratique

Main-d’œuvre de la santé : modes de pratique ggagnon

Le 17 décembre 2024 — Le fait de connaître le nombre de dispensateurs, les milieux où ils travaillent et leur mobilité constitue une base très utile; c’est toutefois en comprenant leurs modes de pratique que nous pourrons approfondir notre compréhension du fonctionnement de la main-d’œuvre et éclairer la planification de la main-d’œuvre de la santé. Cette section explore l’évolution du travail à temps plein, le nombre de patients vus et certaines tendances de prescription de dispensateurs sélectionnés qui participent à la prestation des soins primaires.

Pour être en mesure de planifier l’effectif requis, nous devons disposer de plus de données et d’analyses permettant de mieux cerner l’emploi du temps des dispensateurs. De plus, il est primordial de comprendre des facteurs comme le nombre de cas pris en charge, les tâches administratives, l’épuisement professionnel, les heures supplémentaires, la satisfaction au travail et les exigences réglementaires.
 

 

Équivalents temps plein (ETP) des dispensateurs de soins

Les équivalents temps plein (ETP) complètent les dénombrements en fournissant une mesure de comparaison commune des heures travaillées. L’ETP d’un dispensateur à temps plein est de 1,0 (ou plus), tandis que l’ETP d’un dispensateur à temps partiel est inférieur à 1,0. Depuis 10 ans, l’ETP moyen par dispensateur de soins a varié de 0,6 à 0,95. Les médecins de famille, les pharmaciens et les infirmières praticiennes (IP) ont affiché les ETP moyens les plus élevés (toujours supérieurs à 0,8 par dispensateur). Les ETP moyens des infirmières, ergothérapeutes, physiothérapeutes et professionnels de la santé mentale ont quant à eux été de 0,8 ou moins par dispensateur. Cela signifie qu’en moyenne, une plus grande proportion de médecins de famille, de pharmaciens et d’IP ont travaillé à temps plein ou presque comparativement aux autres professionnels, chez qui le travail à temps partiel peut être plus courant. 

Bien que les mesures d’ETP puissent aider à estimer la capacité de la main-d’œuvre, la définition des ETP diffère d’un système de santé à l’autre (p. ex. différents montants repères pour les heures travaillées et la rémunération à temps plein) et certains dispensateurs peuvent travailler dans plusieurs milieux. Une fois que nous disposerons de plus de données et de définitions uniformes et comparables du travail à temps plein, il sera possible de mieux évaluer et de mieux comprendre la capacité de travail, tant selon le milieu que selon le groupe de dispensateurs. 

Depuis 10 ans, les ETP moyens des dispensateurs ont varié de 0,6 à 0,95; ils sont demeurés stables chez les médecins de famille

Graphiques linéaires combinés illustrant l’évolution des ETP moyens des dispensateurs de soins sélectionnés au fil du temps (2014 à 2023).

ETP moyen par dispensateur de soins sélectionné

Dispensateurs de soins2014201520162017201820192020202120222023
Médecins de famille0,90,90,90,90,90,90,80,90,9
Infirmières praticiennes0,90,90,80,90,80,80,90,90,8
Infirmières autorisées et infirmières psychiatriques autorisées0,80,80,70,70,80,80,80,80,80,8
Infirmières auxiliaires autorisées0,70,80,70,70,70,70,80,80,80,8
Pharmaciens0,80,90,80,90,80,80,90,90,90,8
Physiothérapeutes0,70,70,70,70,80,80,70,70,70,8
Ergothérapeutes0,70,70,70,70,70,60,80,80,70,8
Adjoints au médecin, sages-femmes et professionnels paramédicaux0,70,80,91,00,90,90,90,70,80,7
Professionnels de la santé mentale0,80,70,70,80,80,70,70,80,70,8

Remarques 
— Données non disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données.
Les données sur les médecins de famille excluent le Québec, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les médecins de famille incluent ceux qui exercent en médecine générale, médecine familiale, médecine communautaire/santé publique et médecine palliative.

La méthode d’estimation des ETP des médecins de famille repose sur les données sur les paiements et les résultats sont présentés par exercice financier; pour les autres professionnels, l’ETP équivaut à 37,5 heures par semaine et les résultats sont présentés par année civile. 

Sources
Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.
Totalisation spéciale fondée sur les données de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada.

 

Nombre de patients vus par les médecins de famille

La mesure du nombre de patients vus par les dispensateurs peut aider à évaluer leur charge de travail et à déterminer les besoins en personnel. En 2022, les médecins de famille ont vu en moyenne 316 patients de moins que 10 ans auparavant, ce qui représente une baisse d’environ 18 % (1 746,1 en 2013 contre 1 429,6 en 2022). Au cours de la même période, l’équivalent temps plein (ETP) moyen par dispensateur est demeuré stable.

Cette diminution du nombre moyen de patients vus par les médecins de famille reste à éclaircir; des données et analyses supplémentaires seront nécessaires à une meilleure compréhension de la gestion et de la répartition de la charge de travail entre les dispensateurs. Actuellement, on dispose de très peu de données sur le nombre de patients vus par les autres dispensateurs de soins primaires et par les équipes de santé considérées globalement, ainsi que sur l’intégration ou non de ces dispensateurs à des équipes multidisciplinaires.

Le nombre de patients vus peut découler de nombreux facteurs : la complexité clinique et les comorbidités des patients; les changements dans les modes de prestation des soins, y compris le recours plus fréquent à des équipes de soignants; les changements dans la disponibilité des dispensateurs au fil du temps et au cours de leur carrière; et les changements dans les modes de pratiqueRéférences1.

Les médecins de famille voient moins de patients qu’il y a 10 ans

Graphique linéaire illustrant le nombre moyen de patients vus par les médecins de famille au fil du temps (2013-2014 à 2022-2023). La baisse est statistiquement significative.

Nombre de patients vus par les médecins de famille

Exercice financierNombre moyen de patients*
2013-20141 746,1
2014-20151 714,2
2015-20161 693,3
2016-20171 668,7
2017-20181 653,0
2018-20191 615,9
2019-20201 593,1
2020-20211 261,9
2021-20221 353,0
2022-20231 429,6

Remarques
* Indique une signification statistique (p < 0,025) selon le test de tendance de Mann-Kendall.
Les données sur les médecins de famille sont présentées selon l’exercice financier.
Les données excluent l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, le Québec, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Les médecins de famille incluent ceux qui exercent en médecine générale, médecine familiale, médecine communautaire/santé publique et médecine palliative.

Source
Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.

 

Observations préliminaires sur les changements récents dans les champs d’exercice

Depuis 2007, certaines autorités compétentes permettent aux pharmaciens de prescrire des médicaments pour traiter des affections bénignesRéférences2. Les pharmaciens se sont vu accorder ce pouvoir en 2011 en Saskatchewan, puis en 2023 en Colombie-Britannique et en Ontario à la suite de changements récents aux politiques aux fins d’élargissement de l’accès aux soins primairesRéférences3. Cette section dresse un premier aperçu de l’utilisation que font les pharmaciens de ce pouvoir de prescription pour des affections bénignes et l’évolution du nombre de patients vus par les médecins de famille pour ces affections bénignes dans les autorités compétentes qui disposent de ces données (Ontario, Saskatchewan et Colombie-Britannique).

Les nouvelles données donnent à penser que l’utilisation que font les pharmaciens de leur nouveau pouvoir de prescription pour traiter certaines affections bénignes varie selon l’affection. Les premières tendances indiquent que ce pouvoir est surtout utilisé pour traiter les feux sauvages (herpès labial), les conjonctivites et les infections urinaires non compliquées.

En Ontario, le nombre de patients qui ont reçu une ordonnance d’un pharmacien pour traiter un feu sauvage (n = 42 815) en 2023 était comparable au nombre de ces affections traitées par les médecins de famille l’année précédente (n = 42 619). Par contre, bien que les pharmaciens aient délivré un grand nombre d’ordonnances pour traiter une conjonctivite (n = 137 023), cela ne correspondait qu’à 67 % du nombre de ces affections traitées par les médecins de famille (n = 204 722) durant la même période. En Saskatchewan, on observe une augmentation graduelle du nombre de patients ayant reçu une ordonnance d’un pharmacien pour une infection urinaire de 2019 à 2023. Toutefois, les médecins de famille continuent de traiter beaucoup plus d’infections urinaires, peut-être en raison de l’éventail élargi d’infections urinaires qu’ils peuvent traiter.

L’adoption des programmes de prescription par les pharmaciens peut signaler une amélioration pour les patients de l’accès aux soins primaires. Il faudra continuer de surveiller ces tendances et d’analyser les résultats cliniques chez les patients. De plus, il est souhaitable de comprendre les facteurs qui influent sur le type de dispensateur choisi par les patients pour le traitement de leurs affections bénignes, surtout qu’ils peuvent interagir avec de nombreux professionnels de la santé pour les mêmes affections tout au long de leur parcours de soins. 

L’utilisation par les pharmaciens du nouveau pouvoir de prescription pour les affections bénignes varie selon l’affection; les plus souvent traitées : infections urinaires, conjonctivites et feux sauvages

Graphiques linéaires combinés illustrant les 5 affections bénignes les plus souvent traitées par les pharmaciens en 2023. Évolution des dénombrements de patients traités par les pharmaciens et les médecins de famille au fil du temps (2014 à 2023).

Nombre de patients traités pour une infection urinaire non compliquée par les médecins de famille et les pharmaciens, Ontario

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
2014436 272
2015439 385
2016449 526
2017455 648
2018459 259
2019460 920
2020438 092
2021456 187
2022440 058
2023176 084

Nombre de patients traités pour une infection urinaire non compliquée par les médecins de famille et les pharmaciens, Saskatchewan

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
201457 298
201554 710
201653 851
201751 815
201849 7841 024
201949 8385 315
202044 8786 829
202144 6347 070
202244 6988 262
20239 863

Nombre de patients traités pour une infection urinaire non compliquée par les médecins de famille et les pharmaciens, Colombie-Britannique

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
2014101 912
2015102 799
2016104 559
2017103 821
2018112 240
2019117 596
2020114 342
2021120 409
2022119 562
202340 118

Nombre de patients traités pour une conjonctivite par les médecins de famille et les pharmaciens, Ontario

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
2014289 509
2015295 950
2016290 725
2017288 828
2018263 925
2019259 078
2020173 439
2021148 887
2022204 722
2023137 023

Nombre de patients traités pour une conjonctivite par les médecins de famille et les pharmaciens, Saskatchewan

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
201424 130
201524 292
201625 323
201721 824
201820 313314
201919 7491 838
202011 0531 440
20219 386878
202215 6533 469
20233 266

Nombre de patients traités pour une conjonctivite par les médecins de famille et les pharmaciens, Colombie-Britannique

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
2014104 433
2015101 600
201692 202
201789 409
201886 937
201981 731
202059 629
202148 159
202255 154
202313 416

Nombre de patients traités pour un feu sauvage (herpès labial) par les médecins de famille et les pharmaciens, Ontario

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
201440 247
201540 387
201642 122
201742 908
201844 440
201945 781
202040 175
202140 248
202242 619
202342 815

Nombre de patients traités pour un feu sauvage (herpès labial) par les médecins de famille et les pharmaciens, Saskatchewan

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
20147 1243 283
20156 7583 822
20166 9174 491
20177 0905 115
20187 1366 069
20197 1896 594
20206 5045 640
20216 7454 837
20226 8195 542
20235 394

Nombre de patients traités pour un feu sauvage (herpès labial) par les médecins de famille et les pharmaciens, Colombie-Britannique

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
201433 352
201534 657
201636 124
201737 082
201838 398
201941 620
202043 924
202144 407
202244 397
202312 672

Nombre de patients traités pour un rhume des foins (rhinite allergique) par les médecins de famille et les pharmaciens, Ontario

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
2014295 729
2015308 857
2016304 828
2017311 845
2018287 117
2019297 623
2020272 439
2021298 418
2022281 746
202336 397

Nombre de patients traités pour un rhume des foins (rhinite allergique) par les médecins de famille et les pharmaciens, Saskatchewan

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
20146 5461 378
20156 6201 658
20166 4641 718
20176 1241 500
20185 9442 160
20195 8181 875
20206 0491 940
20215 9171 469
20226 0191 542
20231 522

Nombre de patients traités pour un rhume des foins (rhinite allergique) par les médecins de famille et les pharmaciens, Colombie-Britannique

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
201493 314
201594 220
201692 293
201788 234
201889 431
201989 110
202094 402
202194 369
202293 840
202312 135

Nombre de patients pris en charge pour une contraception par les médecins de famille et les pharmaciens, Saskatchewan

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
201444 844
201543 156
201642 659
201741 622
201839 370842
201935 8284 954
202033 2354 888
202132 4763 928
202230 0943 420
20233 122

Nombre de patients pris en charge pour une contraception par les médecins de famille et les pharmaciens, Colombie-Britannique

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
201435 685
201540 205
201644 773
201750 905
201854 646
201963 174
202071 943
202181 549
202278 993
202325 929

Nombre de patients traités pour une dermatite par les médecins de famille et les pharmaciens, Ontario

— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Année civileMédecins de famillePharmaciens
2014155 965
2015153 931
2016154 726
2017152 766
2018154 366
2019152 259
2020132 661
2021143 826
2022129 955
202332 403

Remarques
— Données disponibles, non existantes ou supprimées en raison de problèmes de qualité des données. 
Les habitudes de prescription des médecins pour les affections bénignes ont été définies à l’aide des codes de la CIM-9 inscrits sur les factures soumises aux régimes provinciaux et territoriaux d’assurance maladie. En raison de différences dans la déclaration des codes de la CIM-9 selon la province ou le territoire, le nombre de patients vus pour la prise en charge de la contraception ou un feu sauvage pourrait être surévalué.
En Colombie-Britannique, le programme de prescription par les pharmaciens a été lancé en juin 2023; les données présentées pour cette province ne couvrent donc qu’une période de 6 mois.
Les habitudes de prescription des pharmaciens pour les affections bénignes ont été déterminées à l’aide des numéros d’identification des médicaments (DIN) attribués par Santé Canada ou des pseudo-numéros d’identification des médicaments (PDIN) liés aux ordonnances exécutées.

Sources
Système national d’information sur l’utilisation des médicaments prescrits et Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.

Conditions d’utilisation: www.cihi.ca/fr/a-propos-de-licis/conditions-dutilisation